Juil 042022
 

A LA CINEMATHEQUE DE TOULOUSE: Du vendredi 09 au jeudi 22 septembre 2022

En partenariat avec la librairie Ombres Blanches, la Cinémathèque de Toulouse célèbre le centenaire de la naissance de Pier Paolo Pasolini, artiste complet, intellectuel hérétique, écrivain exigeant et cinéaste majeur.

AGENDA:

Vendredi 09 septembre 2022 : Rencontre avec Laurent Feneyrou | Ombres Blanches / 18h00

Mercredi 14 septembre 2022 Rencontre avec Hervé Joubert-Laurencin | Ombres Blanches / 21h00

Mercredi 14 septembre 2022 Salò ou les 120 journées de Sodome (Salò o le 120 giornate di Sodoma)

PIER PAOLO PASOLINI IMAGES FIXES : du 18 juillet au 14 septembre à L’Atelier, espace d’exposition de la librairie Ombres Blanches

Une exposition de la Cinémathèque de Toulouse à l’occasion du centenaire de la naissance de Pier Paolo Pasolini.

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L’Atelier, espace d’exposition de la librairie Ombres Blanches, accueille cet été le cinéma de Pier Paolo Pasolini, illustré par un large éventail de documents conservés par la Cinémathèque de Toulouse. Les photos de tournage, de plateau et d’exploitation côtoient des documents singuliers comme les press-books italiens ou une plaque gravée, témoin d’une pratique publicitaire désuète. Autant de façons de replonger dans l’univers si personnel du grand intellectuel et cinéaste qu’est Pasolini.

Durant tout l’été, et dans le cadre de l’exposition, la librairie proposera l’en- semble des livres disponibles du cinéaste, poète et essayiste Pasolini, et des essais qui lui sont consacrés. Une table de livres consacrée à l’Italie politique, littéraire et intellectuelle des années 1960 et 1970 complétera cet ensemble pour une meilleure connaissance de Pasolini.
En clôture de l’exposition, la libraire accueillera deux soirées autour de Pier-Paolo Pasolini.

VENDREDI 9 SEPTEMBRE À 18 H :
Laurent Feneyrou pour Biagio Marin & Pier Paolo Pasolini : une amitié poétique (Éditions de l’éclat).
Faire se retrouver dans un même volume le poète Biagio Marin (1891-1985), connu de quelques initiés et dont l’œuvre en dialecte semble être aussi infinie que la lagune qui fait face à la petite ville de Grado, entre Trieste et Venise, et Pier Paolo Pasolini (1922-1975), célébré dans le monde
entier comme l’horizon d’un siècle dont il fut l’icône pourfendue, est de l’ordre du naturel. Ces deux hommes, que plus de trente années séparent, furent amis. Amis de poésie, comme on l’est de l’enfance, passée pour l’un et pour l’autre dans ces régions des Trois Vénéties, à une époque où la langue était encore attachée au paysage. Aux six écrits inédits de Pasolini sur Marin s’ajoutent ici deux recueils en bilingue de Biagio Marin, dont les treize chants d’une litanie à la mémoire
de l’ami « fracassé », au presque lendemain de sa mort tragique en 1975 aux environs d’Ostie.

MERCREDI 14 SEPTEMBRE À 18 H : Hervé Joubert-Laurencin pour Le Grand Chant. Pasolini poète et cinéaste (Éditions Macula).
Cette rencontre sera suivie à 21 h à la Cinémathèque d’une projection du film Salò ou les 120 journées de Sodome (1974) de Pier Paolo Pasolini, présenté par Hervé Joubert-Laurencin.

Ce livre de 700 pages est le produit d’un travail de fond, mené depuis de nombreuses années par l’un des plus grands spécialistes de Pasolini, qui permet au lecteur de suivre l’extraordi- naire production d’abord littéraire puis cinématographique d’un artiste à l’écriture polymorphe.
Organisé de façon chronologique, l’ouvrage révèle comment la poésie et la littérature ont nourri les films de Pasolini en mettant au jour un système qui s’apparente à de l’orfèvrerie — à la manière d’un vitrail dont les détails de fabrication de chaque couleur nous seraient exposés. Si de nombreux livres existent sur Pasolini, celui-ci est unique en ce qu’il entreprend de saisir toute la vie et l’œuvre de l’artiste. Professeur d’esthétique et d’histoire du cinéma à l’université Paris Nanterre, Hervé Joubert Laurencin est traducteur et spécialiste de l’œuvre de Pier Paolo Pasolini et des écrits d’André Baz

Fév 252021
 

NAPOLI e dintorni
À propos de la ville de Naples, nombreux sont ceux qui ont essayé de la raconter, et personne n’a jamais pleinement réussi. Ne croyez pas que je vais venir, moi aussi, allonger la liste des ingénus qui pensent pouvoir définir en un article l’impossible identité d’une ville et de ses habitants !
Naples est insaisissable et ceux qui écrivent à son propos en tirent chaque fois une impression différente parce que, tout comme le mystère, Naples dépasse l’entendement : elle est à la fois tout et son contraire.
(…)
On ne peut pas la comprendre, on ne peut que l’aimer pour ce qu’elle est et pour ce qu’elle n’est pas, à l’image de tous les grands amours. C’est ainsi que dans ce numéro, plutôt que vous laisser déambuler parmi les ruelles des Quartiers Espagnols, leurs boutiques artisanales et leurs nombreux « vasci » (i bassi) avec, pourquoi pas, des photos dignes de cartes postales, nous avons décidé de donner la parole à ses femmes : « Voix de femmes » est l’article qui racontera la ville à travers certaines des Napolitaines – de naissance ou d’adoption, légendaires ou littéraires – les plus entreprenantes, courageuses, fortes, révolutionnaires ; toutes, à leur manière, ont façonné la ville et son caractère complexe.

De ce premier numéro de l’année 2021, il ne pouvait pas être absent, lui, l’Italien par excellence : Dante Alighieri, le poète et père de la langue italienne.
En cette année où l’Italie (le Bel Paese, aurait-il dit) célèbre le sept-centième anniversaire de sa mort, nous avons demandé à Alessandro Barbero, universitaire et grand divulgateur, des éclairages concernant la vie du poète, mais aussi son temps.
(…) Bien sûr, si aujourd’hui nous parlons italien, c’est aussi grâce à Dante Alighieri. L’histoire est bien connue, nous en avons déjà parlé plusieurs fois dans les pages de RADICI : le Sommo Poeta conféra dignité littéraire au florentin en l’adoptant pour la rédaction de son œuvre. Mais jusqu’alors, comment parlait-on, comment écrivait-on en Italie ? Combien y avait-il de langues dans le pays ? Est-il vrai que si les Français ne s’en étaient pas mêlés, nous parlerions aujourd’hui sicilien ? Voilà quelques-unes des questions abordées de ce numéro de RADICI.
L’actualité, pour sa part, est là pour nous rappeler l’un des vices les plus anciens que l’Italie traîne derrière elle : son besoin d’un homme seul aux commandes, de l’homme de la Providence (évidemment ce n’est jamais une femme). C’est comme ça. C’est ce que nous avons systématiquement fait, à chaque fois que l’Italie s’est retrouvée aux prises avec une crise politique, sociale ou économique. Cette fois-ci, le Palazzo Chigi (siège du gouvernement italien) est entre les mains « providentielles » de Super Mario, qui a pris la place d’un simple avocat qu’est Giuseppe Conte. Lorenzo Tosa et Vincent Engel se livrent à leur désormais traditionnel ping-pong à ce propos, s’interrogeant tour à tour sur l’histoire et l’origine de ces hommes providentiels italiens.
Heureusement, Davide Turrini nous rappelle que l’homme ne vit pas que de politique, mais bien aussi de cinéma. Un ceinturon et une paire de bottes suspendus qui traînent dans le sable du désert. Cela ne vous dit rien ? Un cowboy, allongé sur une charrette, qui baille sous un chapeau couvrant son visage et la camera qui zoome d’abord sur le personnage entier avant de se déplacer vers ses pieds nus. Oui, sur ce chariot somnole, tranquille, Terence Hill. « Lo chiamavano Trinità »… comment ne pas s’en souvenir. Le film, sorti le 22 décembre 1970, fut un succès énorme autant qu’inattendu. Terence Hill se raconte dans une interview riche de souvenirs. Et il voudrait bien distribuer quelques gifles, mais à une certaine politique qui ne s’occupe pas des problèmes des gens. D’ailleurs, pour mémoire : « Dieu pardonne… moi pas ! »

Avr 162020
 

C’EST IMPORTANT DE NOUS AIDER

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Ce nouveau numéro est certainement spécial en raison de la période que nous traversons et des changements qui se sont imposés à nous.
Un numéro qui montre une Italie qui ne baisse pas les bras, une Italie qui veut s’en sortir : l’Italie du savoir-faire, de la générosité et de l’altruisme.

Vous trouverez ainsi la contribution de l’ancien maire de la ville éternelle, Walter Veltroni, qui nous accompagne dans les rues d’une « ROMA DESERTA », entre rêve et cauchemar. Il nous guide dans un voyage plein de souvenirs et d’amour pour imaginer la suite.

Nous irons également à Bologne, la ville qui, quelques semaines seulement avant le début de l’épidémie, avait demandé à l’Unesco de déclarer Patrimoine de l’Humanité ses « prestigieux et uniques » 64 km de portiques.

Après Bologne, c’est une plongée dans le passé de la Renaissance pour célébrer les 500 ans de la disparition du peintre Raphaël.

Nous découvrirons aussi, grace à la richesse des diversités culturelles italiennes. C’est le cas de la présence séculaire des communautés albanaises dans la Péninsule, et tout particulièrement en Calabre, qui accueille le nombre le plus important de villages d’origine arbëreshë.

Pour notre rubrique Cinéma, nous avosn recueilli les impressions de Giorgio Diritti, réalisateur du film sur le peintre émilien Antonio Ligabue, Volevo nascondermi, film qui a valu à Elio Germano le prix d’interprétation masculine au dernier Festival de Berlin.

Et puis nous allons vous parler de l’idée surprenante d’une entreprise familiale de Livourne qui a produit, avec des méthodes antiques, un vin affiné en mer. Oui, vous avez bien lu, dans l’eau salée ou du moins en partie. Difficile à croire, et pourtant cette perle œnogastronomique sera bientôt disponible pour les passionnés de vin.

Encore une excellence du Made in Italy, la fabrication des jeans les plus écologiques de la planète. Un denim qui ne pollue pas, produit en Italie par une entreprise milanaise, grâce à l’utilisation de champignons et d’algues.

En cette période sombre, nous avons fait le pari de donner couleurs et fondements à nos efforts. RADICI a relevé ce défi, il reste maintenant votre réponse dont nous ne doutons pas qu’elle sera, comme toujours, forte et généreuse. La vocation de la revue RADICI est d’incarner un espace de réflexion et de beauté quotidienne, si nécessaire en ce moment. Et c’est peut-être cela qui a déterminé, grâce à vous, le succès de RADICI.

Or, continuer à vous fournir des informations de qualité a un coût important, et en raison de l’urgence sanitaire dans laquelle nous sommes et de l’absence de visibilité qu’elle engendre, nous avons plus que jamais besoin de votre soutien. Le soutien le plus fort que vous puissiez nous apporter, c’est de vous abonner, de vous réabonner et si possible de proposer à vos amis de s’abonner à leur tour.

Pour ceux qui le désirent et le peuvent, vous pouvez aussi FAIRE UN DON supplémentaire pour soutenir la revue.
Merci du fond du cœur et, surtout, nous vous souhaitons à tous, en France, en Italie, partout dans le monde, de traverser cette période éprouvante le plus sainement et le plus sereinement possible.

Rocco Femia

 

Fév 072020
 

Vendredi 28 Février 15h/16h30 – Rue Gabriel Péri / RESERVATION OBLIGATOIRE

Les textes proposés

il racconto di Leonardo Sciascia (1921- 1989) «Il lungo viaggio» tratto dalla sua raccolta « Il mare colore del vino »

Leonardo Sciascia (1921-1989) nasce a Racalmuto, in provincia di Agrigento, da una famiglia della borghesia siciliana. Intellettuale di grande impegno politico e civile, negli anni Settanta fu anche deputato del parlamento nazionale ed europeo. Nelle sue opere (saggi, romanzi, articoli giornalistici) egli denuncia i mali della sua terra natale, visti spesso come un sintomo del più vasto degrado sociale e morale di tutta l’Italia.

Nella raccolta di racconti « Il mare colore del vino » (1973), tratta alcune piaghe sociali del Sud dell’Italia, tra cui il grave problema dell’emigrazione clandestina

Nel racconto, « Il lungo viaggio » , Sciascia scrive della terribile beffa di cui sono vittime alcuni poveri contadinisiciliani che, all’inizio del Novecento, vorrebbero emigrare in America per sfuggire a una vita di stenti e miseria.
Dopo aver preso accordi con un losco individuo, il signor Melfa, e avergli pagato un’ingente somma di denaro, gli emigranti si ritrovano di notte, pieni di paura ma anche di speranza, su una spiaggia vicino a Gela, e si imbarcano sulla nave che dovrebbe portarli a New York. Dopo un lungo e difficile viaggio, durato undici notti, Melfa li fa sbarcare. Ma i loro sogni di ricchezza e benesseresaranno atrocemente delusi: una brutta sorpresa li aspetta…

 

un estratto dal romanzo di Francesca Barra (1978 ) « Il mare nasconde le stelle ».

Francesca Barra (Policoro (Basilicata), 24 settembre 1978) è una giornalista, scrittrice, conduttrice televisiva, conduttrice radiofonica ed ex-politica italiana

Mi chiamo Remon. Avevo quattordici anni quando sono arrivato in Italia a bordo di un barcone dall’Egitto.
Da solo. Il mio viaggio in mare è iniziato il 6 luglio 2013, è durato centosessanta ore.
E preferirei morire pur di non dover più compiere quel viaggio.

Il sogno di Remon è cercare la libertà. Ma è solo un ragazzo di quattordici anni e da giorni è su una barca, infreddolito e affamato. Il mare è una distesa infinita davanti a lui. Il rumore della paura è assordante in quel silenzio. Eppure Remon non si sente solo. Guarda il cielo e affida i suoi sogni alle stelle. Non sa dove è diretto. Sa bene da cosa sta fuggendo. Dal suo paese, l’Egitto. Dall’odio e dalla intolleranza che hanno cambiato la sua vita all’improvviso. Perché Remon è cristiano e non è più libero di giocare per le strade, di andare a scuola, di pregare Dio. È stato costretto a scappare senza dire addio alla sua famiglia. Nei suoi occhi, troppo giovani per aver visto già tanto dolore, rivede i momenti felici con loro: gli abbracci di sua madre, le chiacchiere con suo padre, le risate con suo fratello. Tutto ora appare così lontano. Ora che il suo viaggio è finito e una terra sconosciuta lo accoglie: l’Italia. Remon non si aspetta più nulla dal futuro. Eppure i miracoli possono accadere. Perché basta poco per sentirsi di nuovo a casa. Basta l’affetto di amici inaspettati. Basta l’appoggio di insegnanti che credono in te. Basta l’impegno e la passione per lo studio. Remon giorno dopo giorno ritrova la speranza e il coraggio di sorridere ancora. Senza dimenticare il passato. Senza dimenticare da dove viene. Ma forte di una nuova scoperta: a volte anche dal mare si può volare.

Avr 262019
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans ce numéro vous trouverez trois interviews exclusives à trois célèbres personnalités italiennes: le philosophe Massimo Cacciari, le patron de Slow Food Carlo Petrini et l’écrivain Moni Ovada