Il 12/03/25 al 01/04/25
Réalisé par Paolo SORRENTINO – Italia 2024 2h17mn VOSTF – avec Celeste Dalla Porta, Stefania Sandrelli, Gary Oldman, Silvio Orlando, Isabella Ferrari… Scénario de Paolo Sorrentino et Umberto Contarello.
« Les émotions sont tout ce que l’on a », soupirait un Harvey Keitel vieillissant (tout comme Michael Caine) in Youth, film jubilatoire et pourtant grave, regia 2015 par Paolo Sorrentino. Émotion ! À bien y réfléchir, c’est sans aucun doute ce qui caractérise toutes les œuvres du cinéaste italien. Lo è, en quelque sorte, le fond (comme on le dirait d’un aplat en peinture) sur lequel s’inscrivent ses histoires… Parthenope ne fait pas exception. Parthenope est le nom de la sirène qui avait tenté de séduire Ulysse par son chant puis s’était jetée à la mer par dépit, son corps s’échouant près de ce qui est, Dal, Naples. Rien d’étonnant donc si la Parthenope de Sorrentino naît dans l’eau.
Une jeune fille à la beauté éblouissante que nous n’allons pas quitter, de ses premiers pas à sa vieillesse… Parthenope (envoûtante Celeste Dalla Porta), donc, au regard lumineux, évolue dans un monde de rêve avec la séduction comme moteur. Son frère aîné est rongé par l’amour qu’il lui porte, ses petits amis traversent sa vie sans dommage. Séduction encore mais plus réfléchie avec cet écrivain campé par un Gary Oldman toujours génial. Sérénité enfin lorsqu’elle se tourne vers l’anthropologie (après avoir abandonné l’idée de devenir actrice) avec un professeur de thèse étrange et rigide (Silvio Orlando, d’une sobriété habituelle). D’autres personnages apparaissent, à l’instar d’un prêtre délirant ou de familles mafieuses qui marient leurs enfants et assistent à leur accouplement.
On pense d’abord à La Main de Dieu (2021) puis à La Grande bellezza (2013), dans ce qui s’apparente à un parcours métaphysique et temporel. C’est particulièrement éclatant lorsque le visage de Stefania Sandrelli illumine l’écran… Le réalisateur relie ainsi la vieillesse et la jeunesse dans cette quête toujours insatisfaite mais aussi dans un émerveillement qui renaît, comme celui d’un enfant, la mort approchant. Il n’est qu’à voir la surprise de Parthenope/Sandrelli lorsqu’elle aperçoit un camion transformé en bateau sur lequel les supporters du Napoli, le club de foot, chantent leur amour pour leur ville. « Les émotions, c’est tout ce que l’on a. » (Pierre Barbancey, L’Humanité)
Mi dispiace, i come forma è chiusa in questo momento.