Dario Fo, prix Nobel de littérature en 1997, est décédé jeudi matin à l’âge de 90 anni, provoquant un déluge d’hommages pour ce trublion qui a marqué la vie culturelle et politique de la péninsule. L’écrivain et acteur a succombé à une insuffisance respiratoire due à une pathologie pulmonaire dont il souffrait depuis plusieurs années, a expliqué en conférence de presse son médecin, Delfino Legnani.
Une chapelle ardente doit être dressée vendredi dans un théâtre de Milan, dont le maire a déclaré une journée de deuil samedi à l’occasion des funérailles, sous la forme d’une cérémonie laïque sur la place du Dôme. “Avec Dario Fo, l’Italie perd un des grands protagonistes du théâtre, de la culture, de la vie civile de notre pays”, a salué le chef du gouvernement, Matteo Renzi. “Son oeuvre satirique, sa recherche, son travail scénique, son activité artistiques aux multiples facettes sont l’héritage d’un grand Italien du monde”, a-t-il ajouté.
“Il a touché son public avec un sens de l’humour profond, un sarcasme mordant et des idées farfelues”, a réagi le chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier. Dario Fo avait gagné une notoriété internationale en 1969 con “Le mystère Bouffe” (“Mistero buffo”), une épopée des opprimés inspirée de la culture médiévale dont le héros, un jongleur, enseigne la révolte par le rire.
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