Lug 062017
 

Première étape: l’Italie!

“[ PARTONS EN LIVRE ]
Laissez-vous tenter, il suffit juste de lire et vous y êtes déjà !

Goliarda Sapienza dresse avec «L’Art de la joie» un magnifique portrait de femme, celui de Modesta née en Sicile en 1900 d’une femme pauvre et fruste. Dès le début de son existence la vie ne lui fait pas de cadeau. Le lecteur va être le témoin tout au long de cet hypnotique roman de la conquête de liberté, souvent douloureuse, de cette femme exceptionnelle.


– Après la Sicile rendez-vous dans les Pouilles avec «Le Soleil des Scorta» de Laurent Gaudé. C’est l’histoire d’une malédiction que nous conte l’auteur, celle de la famille des Scorta. À l’origine, un viol, dont naîtra Rocco qui fondera la lignée maudite. La lecture de ce somptueux roman qui prend des airs de saga familiale où l’ombre le dispute à la lumière risque de raisonner longtemps en vous bien après avoir refermé le livre…


-Et pour finir retrouvons tout le soleil de l’Italie dans “Les Folles Espérances” ce très réussi premier roman écrit par Alessandro Mari . C’est un pan de l’histoire de l’Italie de la première moitié du XIXème siècle qui nous est raconté à travers quatre personnages tous plus attachants les uns que les autres: Colombino, Vittorina, Lisander et Leda. Au détour d’une page on croise même le jeune Garibaldi, figure historique éminemment romanesque. Une sensationnelle lecture de vacances !

Retrouvez ces ouvrages sur leur site :
http://www.librairieprivat.com/9782370551023-l-art-de-la-j…/
http://www.librairieprivat.com/9782742760183-le-soleil-des…/
http://www.librairieprivat.com/9782253070900-les-folles-es…/ – avec Carine Bastié, Sandra Girault, Le Livre de Poche, Actes Sud et Le Tripode.”

Maggio 092017
 

Le nouveau numéro de Radici est arrivé, et avec lui pas mal de nouveautés en italien, notamment en poche !
Bien entendu Elena Ferrante est toujours sur nos tables (le tome 4 n’est pas encore sorti en traduction) et Erri de Luca prend lui aussi un peu de place mais sont également présents Carlo Cassola, Giuseppe Culicchia ou Michela Murgia, tra gli altri.

Maggio 052017
 

En vente sur le site internet de RADICI – Rivista di attualità, Cultura e lingua italiana, la 2ème édition de
“Per voi, miei figli”, une histoire de famille comme tant d’autres histoires d’émigrés italiens en France, mais une histoire particulière certainement pour cette audace et cette intelligence d’en consigner les détails par écrit. Une nouvelle collection « TÉMOIGNAGES »

Femme, émigrée et paysanne,ces trois caractéristiques auraient plutôt fait de Maria Boselli Rivoltella, une « sans voix». La publication de ses carnets intimes prouve le contraire. Elle y livre ce qu’elle entend laisser à ses descendants, pratiquant l’autobiographie par souci de transmission familiale, pour partager aux plus proches, aux plus chers, le sens et les enseignements d’une existence. Mais en portant témoignage d’un parcours personnel, elle dévoile plus largement la condition d’une Italienne expatriée.

(Extrait de la préface de Laure TEULIÈRES, Historienne, spécialiste de l’histoire des migrations, Université Toulouse-Le Mirail)

Apr 242017
 
RENCONTRE avec les traducteurs du livre “La horde d’or” Italia 1968-1977;
La grande vague révolutionnaire et créative, politique et existentielle. Italia 1968-1977, paru aux éditions de l’Éclat.


La horde d'or

Livre d’histoires et d’analyses politiques, compilation de documents, tracts, chansons, articles de revues ou manifestes, témoignages à la première personne et au jour le jour d’une révolte, devenue « transformation radicale de la vie quotidienne, utopie, besoin
de communisme, révolution sexuelle, lutte armée, ecc. », La horde d’or est un ouvrage de grande ampleur qui parcourt l’histoire politique italienne, depuis les prémisses des années 60 jusqu’à la fin des années 70, qui verront s’exténuer les espérances et les jubilations d’une génération « outrageusement » enthousiaste.Ouvrage transgenre ou transversal, La horde d’or permet de combler un « manque d’histoire » de la fin du XXe siècle, et apporte une information de première main et de première importance sur dix années qui ébranlèrent non seulement l’Italie, mais également l’Europe, et dont l’actualité resurgit, près d’un demi-siècle plus tard, dans les mouvements et les luttes du jeune XXIe siècle, pour signifier l’inanité des réponses institutionnelles qui ont été apportées à la crise « créative, politique et existentielle » à laquelle nous sommes confrontés.
Apr 242017
 

RENCONTRE avec les traductrices du livre “Ne crois pas avoir de droits”, “Non credere di avere dei diritti“.

La generazione della libertà femminile nell’idea e nelle vicende di un gruppo di donne

 

 

“Ne crois pas avoir de droits” est le récit d’une expérience collective. L’expérience d’un groupe de femmes qui, negli anni 1970 in Italia, cherchèrent les ressources nécessaires à l’exercice de leur liberté, prenant le contre-pied d’une logique de victimisation qui leur conseillait avant tout de réclamer, légalement, les droits qui devaient permettre leur émancipation.

Ce livre est l’histoire de leurs victoires comme de leurs échecs, pour que la liberté soit quelque chose de vécu plutôt que quelque chose de simplement formel. La Librairie des femmes propose un chemin singulier : investir la sphère symbolique, souvent délaissée, comme lieu où puiser afin de faire éclore une puissance féminine.

Ce récit ne nous invite pas tant à suivre leur chemin qu’à nous inspirer de leur démarche, à prendre conscience de la force de toute politique qui part de soi.

Apr 142017
 

ITINERARI: Le Marche belle et industrieuse région de Biagio Picardi
PRIMO PIANO: Une seule Europa ou rien par R. Femia
GRANDI TEMI: I 60 Anni d’Europa di Matteo Liberti
GRANDI TEMI: Così siamo cambiati di Maria Leonarda Leone
COSTUMI: Cappellano di Dio e militare? No grazie di Flavio Apriglianese
TESTIMONI: Le moment viendra – intew de Roberto Saviano par Jesper Strorgaard Jensen
MITI: Primo Levi, il dovere di ricordare (A 50 anni dalla morte del grande scrittore italiano)di Biagio Picardi
PRATICAMENTE PARLANDO: Italianismi nel mondo di F. Vinciguerra
MUSICA : La musica non ha confini, ma l’ignoranza minaccia le nostre radici – intervista a Nicola Piovani
di Biagio Picardi
SAPORI : Sur la route du roi culatello de Zibello par Biagio Picardi

Ainsi que toutes les autres rubriques habituelles

Mar 202017
 

Venerdì 17 Mars à 20h30 l’Institut Catholique de Toulouse vous propose une unique représentation de la création de Francesco Agnello d’après l’oeuvre de ERRI De Luca
“Au nom de la mère”.
Salle Tolosa 29 rue de la Fonderie
Prenotazioni: 06 09 46 15 41
Ce court récit propose une réécriture de la Nativité et s’articule autour de la figure de Marie qui se nomme ici Myriam, une simple jeune femme juive, fiancée à Joseph quand elle tombe enceinte. ..
C’est suite à une commande des frères dominicains de Paris que le metteur en scène, compositeur et percussionniste Francesco Agnello a conçu la version scénique d’Au Nom de la Mère.

Mar 132017
 

-1- EN COMPAGNIE DE MARINETTI : “LE SOUFFLEUR NU”

Martedì 14 Marzo 2017 de 17H00 à 19H00, Salle de Conférences Librairie Ombres Blanches, 3 Rue Mirepoix.
Rencontre avec Jean-Luc Nardone et Jacqueline Malherbe-Galy, traducteurs de la pièce Le souffleur nu. Simultanéité futuriste de Filippo Tommaso Marinetti. Cette version française inédite est publiée grâce au département Documentation, Archives, Médiathèque et Édition de l’Université Toulouse II Jean-Jaurès

J.-L. Nardone est professeur de littérature italienne à l’Université Toulouse II Jean-Jaurès
et l’auteur de nombreux articles et traductions notamment des œuvres de Pétrarque, Alberto Ongaro et Dante Alighieri.

J. Malherbe-Galy est maître de conférences honoraires d’italien à l’université de Toulouse II Jean-Jaurès.

F. Tommaso Marinetti né à Alexandrie en 1876. Partagé entre la France et l’Italie, il écrit aussi bien en français qu’en italien et commence à publier des poèmes en 1898 dans des revues symbolistes, puis fonde la revue Poesia en 1904. Les vers libres sont associés chez Marinetti à une imagination riche et flamboyante (La Conquête des étoiles, 1902 ; Destruction, 1904 ; La Ville charnelle, 1908). Il 20 Febbraio 1909 paraît dans Le Figaro le Manifeste technique de la littérature futuriste, premier manifeste du futurisme dont Marinetti sera le fondateur et le chef de file. En opposition à tout ce qui précéde, Marinetti veut faire table rase du passé et recherche la destruction. Dans son œuvre cela se traduit par la destruction de la phrase, du sens, de la structure. Voila peut être pourquoi Le souffleur nu, écrit en 1929 n’est pas sans rappeler l’univers décalé de pièces plus tardives que celles d’Eugène Ionesco ou de Samuel Beckett.

Synopsis:
Le souffleur nu. Cette trape encore avide de vengeances médiévales nous servira de trou de souffleur. Mario Bravo, auteur en quête de la Gloire, est sifflé et jeté dans le trou du souffleur par les acteurs de sa propre pièce. Au cœur d’un palais en ruine ou d’une ruelle napolitaine, se succèdent des synthèses déroutantes, inquiétantes. Une nouvelle expérience du théâtre, qui donne beaucoup de liberté au lecteur/spectateur. Le trou, véritable source de lumière de la pièce, souffle sur la poussière des siècles et met à nu la pensée futuriste. Un véritable cri contre la censure, la passivité.

-2- LA NATURE EXPOSEE – ERRI DE LUCA

Martedì 28 Marzo 2017 de 17H30 à 19H30 – Théâtre Garonne
Rencontre avec Erri De Luca autour de la parution de La nature exposée aux éditions Gallimard.
Erri De Luca est né à Naples en 1950 et vit à la campagne près de Rome. Aux Éditions Gallimard ont paru notamment Montedidio (2002, prix Femina étranger), Le poids du papillon (2010) ou son pamphlet sur la liberté d’expression, (2015). Auteur d’une œuvre abondante publiée en français aux Éditions Gallimard, il est l’un des écrivains italiens les plus lus dans le monde.

Résumé:

«”Comme tu peux le voir, il s’agit d’une oeuvre digne d’un maître de la Renaissance. Aujourd’hui, l’Église veut récupérer l’original. Il s’agit de retirer le drapé.” J’examine la couverture en pierre différente, elle semble bien ancrée sur les hanches et sur la nudité. Je lui dis qu’en la retirant on abîmera forcément la nature.
“Quelle nature?” La nature, le sexe, c’est ainsi qu’on nomme la nudité des hommes et des femmes chez moi».

Dans un petit village au pied de la montagne, Un uomo, grand connaisseur des routes qui permettent de franchir la frontière, ajoute une activité de passeur pour les clandestins à son métier de sculpteur. C’est ainsi qu’il attire l’attention des médias. Il décide alors de quitter le village. Désormais installé au bord de la mer, il se voit proposer une tâche bien particulière : restaurer une croix de marbre, un Christ vêtu d’un pagne.
Réflexion sur le sacré et le profane, sur la place de la religion dans nos sociétés, La nature exposée est un roman dense et puissant, dans lequel Erri De Luca souligne plus que jamais le besoin universel de solidarité et de compassion.

La Nature exposée
ERRI De Luca
Editeur : Gallimard
Collection : Du Monde Entier
Date de parution : 02/03/2017
EAN : 9782072697913
Nombre de pages : 168 pagine
Langue d’origine : Italien
Traducteur : Valin, Daniele

Mar 102017
 

Activité réservée aux adhérents / RESERVATION OBLIGATOIRE

Trama : Le grazie del Cristo crocifisso rappresentato nella scultura di un celebre artista sono celate da un panno, così come da indicazione della Chiesa.
Eppure i tempi cambiano, anche la Chiesa lentamente avanza delle aperture volte a facilitare l’incontro con i fedeli e, in questo caso, a offrire una visione più umana del Cristo. Un uomo, il protagonista di questa storia, riceverà l’incarico di rimuovere il panno che protegge la nudità del martire, il che comporterà rivelare qualcosa che nessuno ha mai visto, non in questa maniera. Qualcosa che lo scultore ha concepito con profondità di pensiero e nobili intenti, e che ha lasciato in dono.
È un lavoro delicato dal punto di vista tecnico, non è facile rimuovere marmo su marmo senza danneggiare ciò che è stato scolpito sotto ed è un incarico delicato per implicazioni strettamente religiose che ruotano attorno alla figura del Cristo.
La Chiesa è pronta ad accettare le conseguenze di ciò che verrà alla luce dopo il restauro?

ERRI De Luca est né à Naples en 1950 et vit à la campagne près de Rome.
Aux Éditions Gallimard ont paru notamment Montedidio (2002, prix Femina étranger), Le poids du papillon (2010) ou son pamphlet sur la liberté d’expression, (2015). Auteur d’une œuvre abondante publiée en français aux Éditions Gallimard, il est l’un des écrivains italiens les plus lus dans le monde.

Le mardi 28 mars/ Théâtre GARONNE : Rencontre avec Erri De Luca autour de la parution de « La nature exposée » edizioni Gallimard / Ingresso gratuito

Mar 102017
 

Rocco Femia:
Je suis très content. Avec notre ami journaliste Jesper Storgaard Jensen nous venons de réaliser une interview de Roberto SAVIANO en exclusive pour RADICI. 12 questions à l’écrivain de “Gomorra” e “La Paranza dei bambini”.

Vous pouvez la découvrir dans le prochain numéro d’avril.
ROBERTO SAVIANO sera à Paris le JEUDI 30 MARZO – 20h à la MAISON DE LA POÉSIE
Passage Molière 157, rue Saint-Martin 75003 Paris dans le cadre du Festival de Littérature et Culture italiennes ITALISSIMO.

Titre de l’interview dans RADICI : LE MOMENT VIENDRA
À contre-sens, dix gamins en scooter filent à toute vitesse à la conquête de Naples. Adolescents aux surnoms inoffensifs – Maraja, Pesce Moscio, Dentino, Lollipop, Drone –, chaussures de marque, familles normales et le nom de leurs copines tatoués sur la peau. Adolescents sans lendemain auquel ils ne croient pas de toute façon. Ils ne craignent, ni la prison, ni la mort, car ils savent que leur unique possibilité est celle de jouer leur va-tout, tout de suite. Ils savent que « celui qui possède l’argent est celui qui le prend ». Alors, vite, sur les mobylettes pour aller chercher cet argent, mais aussi et surtout le pouvoir.
C’est dans ce contexte particulier que se situe le dernier roman de Roberto Saviano, “La Paranza dei Bambini”.
Comment se fait-il que certains territoires de Naples soient devenus une sorte de “no man’s land” criminel dirigé par des gangs juvéniles avec le support de la Camorra traditionnelle ?
Dans cette interview exclusive, Roberto Saviano nous livre son sentiment, ses réflexions sur la jeunesse impliquée dans le crime et l’argent facile, il nous parle de son nouveau départ aux États-Unis et nous explique pourquoi il aime tant rencontrer ses lecteurs.extraits d’une réponse :
JJS: À propos de votre dernier livre, vous dites que c’est un roman vrai, même si son point de départ a été les enquêtes du juge d’instruction italien Henry John Woodcock.
R.S. : Sì, c’est un « roman roman », créé avec des personnages sortis de mon imagination mais tous issus d’histoires réelles. L’expression que j’ai utilisée au début du livre est la même que celle utilisée par Francesco Rosi, grand réalisateur italien, auteur du film Le mani sulla città (Mains basses sur la ville). Les personnages et les faits narrés sont imaginés, par contre la réalité sociale et environnementale qui les génère est authentique. J’ai utilisé le matériel des enquêtes du juge d’instruction Woodcock, les écoutes, les visages des jeunes vus aux procès. Je n’oublierai jamais le moment où, alors que le juge d’instruction demandait des peines de 20-25 anni, les jeunes, derrière les grilles, applaudissaient, insolents et contents. Comme s’ils voulaient lui dire, nous, nous avons le temps, même pour la prison, nous avons seize ans. Nous en sortirons plus forts qu’avant.
Ces adolescents ne viennent pas tous du monde prolétaire ou sous-prolétaire. Certains viennent de familles normales dont les parents n’arrivent plus à transmettre leurs valeurs. Des valeurs démocratiques, du travail. Parce que la société les a trahis, parce qu’elle a surtout trahi les familles, e, à leur tour, les familles trahissent le pacte parental. Les parents ne croient plus à la valeur de l’engagement car ils savent très bien qu’il n’y aura aucune récompense. En revanche, la spéculation vaut davantage que le travail, que la constance. Pouvoir vivre de rente, avoir des parents riches qui t’entretiennent, c’est une valeur. Je ne suis pas en train de faire un discours généralisant, je suis en train de dire qu’une grande partie de la société est désormais ainsi. Le travail et le gain sont vus de façon suspecte. Si une personne gagne de l’argent, elle est arriviste. La véritable valeur est donc de faire de l’argent tout de suite, d’être puissant, de faire peur.