Oct 142016
 

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Dario Fo, prix Nobel de littérature en 1997, est décédé jeudi matin à l’âge de 90 years, provoquant un déluge d’hommages pour ce trublion qui a marqué la vie culturelle et politique de la péninsule. L’écrivain et acteur a succombé à une insuffisance respiratoire due à une pathologie pulmonaire dont il souffrait depuis plusieurs années, a expliqué en conférence de presse son médecin, Delfino Legnani.

Une chapelle ardente doit être dressée vendredi dans un théâtre de Milan, dont le maire a déclaré une journée de deuil samedi à l’occasion des funérailles, sous la forme d’une cérémonie laïque sur la place du Dôme. “Avec Dario Fo, l’Italie perd un des grands protagonistes du théâtre, de la culture, de la vie civile de notre pays”, a salué le chef du gouvernement, Matteo Renzi. “Son oeuvre satirique, sa recherche, son travail scénique, son activité artistiques aux multiples facettes sont l’héritage d’un grand Italien du monde”, a-t-il ajouté.

“Il a touché son public avec un sens de l’humour profond, un sarcasme mordant et des idées farfelues”, a réagi le chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier. Dario Fo avait gagné une notoriété internationale en 1969 with “Le mystère Bouffe” (“Mistero buffo”), une épopée des opprimés inspirée de la culture médiévale dont le héros, un jongleur, enseigne la révolte par le rire.

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Oct 142016
 

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cc1c69e819013 October 2016. Dario Fo nous a quittés.

Below une interview que Rocco FEMIA a fait pour RADICI au début de cette année à l’occasion de la sortie de son nouveau roman « RAZZA DI ZINGARO “

« On ne peut s’empêcher de vieillir, mais on peut s’empêcher de devenir vieux ». Telle est la citation d’Henri Matisse que l’on peut lire sur l’un des murs du bureau du nonagénaire Prix Nobel de littérature (1997), Dario Fo. Nous l’avons rencontré chez lui à l’occasion de la publication de son nouveau roman Razza di Zingaro. Bien que marqué par les signes du temps, l’homme est plein de vie et la jeunesse de son esprit est déconcertante.

par Rocco Femia

Le nouveau roman de Dario Fo, Razza di Zingaro, édité en Italie par Chiarelettere, est l’histoire d’un champion, à double titre, au niveau sportif d’abord, unanimement reconnu dans le milieu de la boxe allemande, mais aussi en terme d’humanité. Avec dignité et courage, il a affronté la mort à Auschwitz, déporté parce qu’appartenant à un peuple « inférieur », celui des Roms.
Dario Fo a réalisé cet ouvrage en collaboration avec Paolo Cagna Ninchi qui s’est chargé des recherches historiques. C’est l’histoire vraie de Johann Rukeli Trollmann, un boxeur sinti de nationalité allemande qui a vécu dans l’Allemagne nazi et qui a trouvé la mort dans cette tragédie qui, today, prend le nom de Porajmos. Ce terme désigne les persécutions dans les camps de concentration de plus de 500 000 hommes et femmes roms et sintis.

De quelle histoire s’agit-il ?
C’est l’histoire d’un grand champion qui avait hérité de la culture des Tziganes – sa race – sa façon d’être, d’agir, d’aborder l’idée de la compétition qui était pour lui complètement différente, naturelle, et qu’il avait appris aux travers des rituels de son peuple, des danses, de la façon de faire de la pantomime, de se mouvoir et de chanter.

Pourquoi la technique de Johann Trollmann vous a-t-elle tant fascinée?
Parce que Trollmann ne combattait pas pour abattre, ni pour être le plus fort, mais pour dérouler un récit, pour montrer au public son agilité, le rythme, l’harmonie ; choses que l’on oublie souvent dans le sport. Le nazisme est né à cette époque, et Trollmann a payé très cher le fait d’être mis de côté, persécuté, et surtout de ne pas être accepté à cause de sa façon de faire sur le ring.

Une technique que vous représentez vous-même dans les dessins qui illustrent le livre.
J’ai tenté de capturer les façons et les attitudes de positionnement du corps, l’approche du jeu de jambes que l’on condamnait alors, parce que l’on considérait comme peu sérieuse, peu « virile », sa façon de se placer face à son concurrent, au point qu’on lui a imposé de ne pas bouger. Une fois, il a perdu parce qu’on lui avait interdit ses pas de danse et la pantomime dans son jeu de combat.

Trollmann n’était pas seulement un boxeur.
Certainement. Trollmann jouait avec son adversaire, il ne le détruisait pas. Il possédait une dimension de rapidité, de rythme, de temps, de gestualité, de souffles et de respiration, et il donnait la possibilité à celui qui était contre lui d’être son partenaire. Être sur scène ensemble. Bien sûr, la technique mise en œuvre était le fruit du travail et de la concentration, mais le modèle était à l’intérieur de lui, parce qu’il était tzigane. Il ne le copiait pas. Si tu n’avais pas une histoire derrière toi, une culture, une origine, ça manquait. Quand Trollmann montait sur le ring, il était accueilli par des sourires parce qu’il jouait pour le plaisir d’inventer et de retrouver une harmonie, le bonheur, l’enchantement du sport. C’est la valeur et le sens d’une société. Et c’est bien cela qui gênait les nazis. Voilà qui était Johann, un homme qui montait sur la scène de la boxe, un homme de théâtre, un danseur. Un homme qui a perdu la vie pour sa dignité, qu’il n’a jamais abandonnée, pas même lors de sa dernière rencontre. Johann était un Tzigane.

Dans votre livre, on perçoit comme une peur qui, depuis toujours, est liée à la notion de « tzigane », la peur de la différence, de la beauté de l’échange, la peur de la confrontation avec la diversité.
Parce que ce n’est pas bien d’utiliser le mot « tsigane ». Dans d’autres civilisations, c’est tout à fait correct, c’est nous qui en avons déformé le sens en y mettant une connotation négative. C’est toujours la recherche de l’ennemi ; « trouve-moi un ennemi et je te donnerai la possibilité de devenir empereur » disait un ancien proverbe romain. Il faut donc chercher des ennemis, à tout prix. Thus, on évite d’aborder les problèmes de la vie quotidienne : ne pas trouver de travail, être licencié, fuir à l’étranger quand on est jeune… Trouver quelque chose qui détourne l’attention, s’en tenir à cette clé d’inattention, c’est un jeu permanent.

Souvent, on entend dire que l’exclusion est aussi une conséquence des faits et gestes des Tsiganes qui perpétuent un mode de vie archaïque dans le monde d’aujourd’hui, qu’ils volent, et commettent des actes illégaux…
Je voyage en Europe depuis soixante-cinq ans, j’ai fait des spectacles avec Franca [Franca Rame, comédienne auteur de pièces de théâtre, épouse de Dario Fo, décédée en 2013, ndr] dans le monde entier, même en Chine. Nous avons rencontré des Tsiganes dans les fêtes foraines, vu leurs spectacles, découvert leurs compagnies, et j’ai fait beaucoup de dessins sur eux. J’ai commencé en Espagne où existe une grande conscience de leur culture, et les gens s’en sont appropriés depuis toujours. Il suffit de penser à Picasso et à sa période bleue, qui est dédiée aux Tsiganes. La peur de la différence a toujours existé. Il faudrait comprendre pourquoi leur culture n’a jamais pris chez nous ; ils sont devenus ceux qui « volent les enfants ».

Qu’est-ce qui se cache derrière le fait d’être ceux qui « volent les enfants » ?
Ce ne sont que des lieux communs, certains peuples sont respectés dans toute l’Europe, d’autres se retrouvent dans des situations qui les poussent à fuir…

D’après vous, le monde de la culture italienne fait-il quelque chose pour lutter contre ce genre d’idéologie en cette période de violence xénophobe ?
À mon avis, beaucoup de livres sont spéculatifs, construits sur un double jeu : on prend une personnalité bien connue, en vogue sur les plateaux télévisés, et on lui fait vendre des milliers de copies. Et puis il y a les grands écrivains qui, à grand-peine, arrivent à en vendre mille.

Comment se fait-il que l’on ait tendance à oublier l’holocauste de presque 500 000 roms et sintis ?
Tout ce qui concerne la mémoire passe au second plan si ceux qui ont la responsabilité de la conserver et de la faire connaître meurent. C’est comme ne pas arroser un arbre, ne pas lui donner l’espace nécessaire, ne pas le couvrir quand il gèle, ne pas s’occuper d’un arbre important pour soi, pour sa vie. Alors tout ce qui appartient à la mémoire disparaît, sans comprendre qu’un peuple sans mémoire n’existe pas. Celui qui ne sait pas d’où il vient ne peut savoir où il va…

 

Oct 112016
 

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Cycle de Conférences : Regards historiques sur une cité : Rome

Par Philippe FORO, Maître de conférences en Histoire, Université Toulouse – Jean Jaurès

Ce cycle de conférences, prévu sur deux ans, propose un parcours historique autour de la ville de Rome.

Souhaitant aborder l’évolution urbaine et artistique, sociale et économique, politique et religieuse de la ville, il s’organise de la manière suivante pour la première année :

1 – Rome impériale aux Ie et IIe siècles: 15/11 – 14h00-16h00

2 – Rome constantinienne: 22/11 – 14h00-16h00

3 – Rome au haut Moyen Âge : 29/11 – 14h00-16h00

4 – Rome des XIIe et XIIIe siècles : 06/12 – 14h00-16h00

5 – Rome du Quattrocento : 13/12 – 14h00-16h00

6 – Rome de la Renaissance jusqu’au sac de 1527 : 03/01 – 14h00-16h00

Université du Temps Libre, 56 Rue du Taur – 31000 Toulouse / 60,00 € le cycle ou 14,00 € la conférence

 

 

Oct 112016
 

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L’Amicale Franco-Italienne BLAGNAC-POMIGLIANO D’ARCO

Vous convie à une conférence sur : LA SICILE, GEOGRAPHIE et HISTOIRE

Moderated by Bernadette DE PASCALE-DALMAS

Speaker Italian

Thursday 13 October 2016, at 6 p.m.

The Town Hall Auditorium, 31700 BLAGNAC

La Sicile est la plus grande région d’Italie, mais aussi la plus grande île de la Méditerranée.

GEOGRAPHIE. La Sicile bénéficie d’une position favorable, d’un climat et d’une luminosité exceptionnels. L’île est entourée de 3 archipels: Eoliennes (îles clasées par l’Unesco), Egades et Pelagies. Elle présente essentiellement un paysage de montagnes (Peloritani, Nebrodi et Madonie) et de collines. Au nord-est est situé le mont Etna (classé par l’Unesco), volcan en activité et symbole de l’île. Les plaines sont rares (Catane et la Conca d’Oro). Les fleuves sont: Simeto, Salso et Platani. La végétation est variée: sur les montagnes: chênes, ormes et érables, sur les côtes et les plaines: oliviers, amandiers, arbres d’agrumes, palmiers …

HISTORY. Située au centre de la Méditerranée, la Sicile est le point de passage entre l’Europe et l’Afrique, entre l’Orient et l’Occident. Dès la préhistoire, les premiers habitants de la Sicile (Sicanes, Élymes et Sicules) font du commerce avec les pays autour de la Méditerranée (Grèce, Asie mineure et Afrique septentrionale). L’île fut occupée par de nombreux peuples: Phéniciens, Grecs, Romains, Byzantins, Arabes, Normands, Espagnols …

INFORMATION 05 61 59 51 63 Mail bdepascale@free.fr

Site: http://amicalefrancoitalienne31700.blogspot.fr/

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Oct 112016
 

The 19 November / Halle aux Grains / la soprano Julia Lezhneva avec un programme dedié au passage de Haendel en Italiehaendel

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Voici en détail les œuvres qui seront interprétées par cette jeune et talentueuse chanteuse

Telemann : Concerto en si bémol majeur pour Pisendel, TWV 51:B1


Haendel:
Airs extraits de Rodrigo
Pugneran con noi le stelle (Florinda)
Per dar pregio all’amor mio (Esilena)

 

Vivaldi
Concerto pour luth et cordes RV 93
(Luth : Luca Pianca)


Vivaldi
Concerto pour violon RV 242 in d minor

 

Haendel
Salve Regina, HWV 241

 

Haendel
Air extrait d’Il Trionfo del Tempo e del Disinganno Un pensiero nemico di pace

 

Corelli : Concerto Grosso, Op. 6, n ° 11

 

Haendel
Air extrait d’Il Trionfo del Tempo e del Disinganno Tu del ciel ministro eletto

 

Vivaldi
Air extrait d’Ercole
Zefferetti, che sussurrate

 

Oct 042016
 

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Parmesan, jambon, pâtes… Toutes les spécialités italiennes pendant une semaine, in Toulouse

L’événement “Sur Un Air d’Italie” organise sa deuxième édition à Toulouse du 27 octobre au 1er novembre. L’occasion de savourer toutes les spécialités de nos voisins transalpins.

Ça va sentir bon les pâtes, la mozzarella, le jambon de Parme et les olives rue d’Alsace-Lorraine à Toulouse, du jeudi 27 octobre au mardi 1er November. Durant ces quelques jours, un village italien va pousser face au square Charles-de-Gaulle à l’occasion de la deuxième édition de l’événement culturel et gourmand « Sur Un Air d’Italie ».

Dix-sept exposants et artisans seront réunis pour faire découvrir les spécialités culinaires, mais aussi des accessoires de mode en cuir, cuivre, soie ou laine. Dix régions italiennes seront représentées, de la Calabre à la Sardaigne, en passant par la Sicile ou le Piémont.

Inauguration et concerts

Ce marché italien sera inauguré le jeudi 27 octobre à 11 h 30. Furthermore , deux concerts sont programmés pour mettre en avant la culture italienne. Ils auront lieu à la Salle du Sénéchal : un hommage à Fabrizio De André le 29 octobre à 20 h 30, and Italians Songs par le trio Daltin à 18 h le 30 octobre.


Infos pratiques

Sur un air d’Italie
The 27 October at the 1er November, de 10 h à 20 h
Rue d’Alsace-Lorraine, face au Square-de-Gaulle
Concerts : 17 Rue de Rémusat (tarifs : 8 euros, 14 les deux)

 

Sep 302016
 

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Il venerdi 21 October, giornata di studi su Curzio Malaparte (in programma all’Agrégation d’Italien)

the 21 October 2016 9h30-12h et 14h-16h

Curzio Malaparte : la Storia, la denuncia, l’Arte

Curzio Malaparte (Kurt Erich Suckert 1898-1957) : de l’invocation des espoirs de révolution sociale à la dénonciation du massacre des peuples de l’Europe.

Scrittore dallo stile realistico e «immaginifico», Curzio Malaparte viene spesso definito «cinico e compassionevole» e a volte avvicinato a Louis-Ferdinand Céline; prima sostenitore del fascismo, divenne rapidamente una voce critica del regime. Una delle caratteristiche stilistiche è la mescolanza di fatti reali, spesso autobiografici, ad altri, immaginari, talvolta esagerati fino al grottesco.
Dalla sua vita apertamente romanzesca, «full of sound and fury» (Shakespeare, Faulkner, che potrebbero esser anche loro percepiti in contraluce nella poetica malapartiana), emane come un odore strano, di zolfo, di ferro rovente e di putredine. Instancabile prosatore, epico per natura, Malaparte è stato uno scrittore della violenza nella S/storia. La sua grande ventura, la guerra, impregna i suoi libri, romanzi e saggi, tra cui La rivolta dei santi maledetti, Tecnica del colpo di Stato, Il sole è cieco, Kaputt, La pelle, dove egli indaga la barbarie sotto ogni sua forma, incidendo scene allucinate con disegno da punta secca.
Se Malaparte rimane oggi un incompreso o a volte un «infrequentabile», lo deve inoltre ai suoi punti di vista politici e a una particolare attrazione per un fondo «cristico» dell’esistenza (sia umana che animale). In continua oscillazione tra impegno e disimpegno, Malaparte lascia alla storia letteraria un’opera proliferante: romanzi, racconti, saggi, scritti inediti, quaderni ritrovati e nuove traduzioni.

Matinée

10h : Philippe Foro (Université de Toulouse)
«De l’Italie libérale en guerre au totalitarisme fasciste des années 1930, les évolutions politiques de l’Italie et l’influence du modèle fasciste en Europe».

11h : Luigi Martellini (Università della Tuscia)
«Malaparte: Caporetto e/o La rivolta dei santi maledetti (ovvero Le due Italie: la verità e la menzogna)»

Après-midi

14h : Jean-Claude Thiriet (Toulouse)
«Kaputt à l’épreuve de l’art» (l’œuvre d’art – picturale – comme contre-terreur dans Kaputt)

15h : Jean-Claude Mirabella (Montpellier)
«Il Cristo proibito : un baroque cinématographique ?»

Exposition de documents au Centre de Ressources de l’UFR des Langues du 13 to the 21 October.

Screening of the film Il Cristo proibito (1950) de Curzio Malaparte (CRL).

link

http://laboratorio.univ-tlse2.fr/accueil-il-laboratorio/agenda-des-activites/colloques/curzio-malaparte-la-storia-la-denuncia-l-arte-446520.kjsp?RH=Seminair_Laboratorio