EXPOSITION Pier Paolo Pasolini

 
PIER PAOLO PASOLINI IMAGES FIXES : du 18 juillet au 14 septembre à L’Atelier, espace d’exposition de la librairie Ombres Blanches
Une exposition de la Cinémathèque de Toulouse à l’occasion du centenaire de la naissance de Pier Paolo Pasolini.
L’Atelier, espace d’exposition de la librairie Ombres Blanches, accueille cet été le cinéma de Pier Paolo Pasolini, illustré par un large éventail de documents conservés par la Cinémathèque de Toulouse. Les photos de tournage, de plateau et d’exploitation côtoient des documents singuliers comme les press-books italiens ou une plaque gravée, témoin d’une pratique publicitaire désuète. Autant de façons de replonger dans l’univers si personnel du grand intellectuel et cinéaste qu’est Pasolini.

Durant tout l’été, et dans le cadre de l’exposition, la librairie proposera l’en- semble des livres disponibles du cinéaste, poète et essayiste Pasolini, et des essais qui lui sont consacrés. Une table de livres consacrée à l’Italie politique, littéraire et intellectuelle des années 1960 et 1970 complétera cet ensemble pour une meilleure connaissance de Pasolini.
En clôture de l’exposition, la libraire accueillera deux soirées autour de Pier-Paolo Pasolini.

VENDREDI 9 SEPTEMBRE À 18 H :
Laurent Feneyrou pour Biagio Marin & Pier Paolo Pasolini : une amitié poétique (Éditions de l’éclat).

Faire se retrouver dans un même volume le poète Biagio Marin (1891-1985), connu de quelques initiés et dont l’œuvre en dialecte semble être aussi infinie que la lagune qui fait face à la petite ville de Grado, entre Trieste et Venise, et Pier Paolo Pasolini (1922-1975), célébré dans le monde
entier comme l’horizon d’un siècle dont il fut l’icône pourfendue, est de l’ordre du naturel. Ces deux hommes, que plus de trente années séparent, furent amis. Amis de poésie, comme on l’est de l’enfance, passée pour l’un et pour l’autre dans ces régions des Trois Vénéties, à une époque où la langue était encore attachée au paysage. Aux six écrits inédits de Pasolini sur Marin s’ajoutent ici deux recueils en bilingue de Biagio Marin, dont les treize chants d’une litanie à la mémoire
de l’ami « fracassé », au presque lendemain de sa mort tragique en 1975 aux environs d’Ostie.

MERCREDI 14 SEPTEMBRE À 18 H : Hervé Joubert-Laurencin pour Le Grand Chant. Pasolini poète et cinéaste (Éditions Macula).
Cette rencontre sera suivie à 21 h à la Cinémathèque d’une projection du film Salò ou les 120 journées de Sodome (1974) de Pier Paolo Pasolini, présenté par Hervé Joubert-Laurencin.

Ce livre de 700 pages est le produit d’un travail de fond, mené depuis de nombreuses années par l’un des plus grands spécialistes de Pasolini, qui permet au lecteur de suivre l’extraordi- naire production d’abord littéraire puis cinématographique d’un artiste à l’écriture polymorphe.
Organisé de façon chronologique, l’ouvrage révèle comment la poésie et la littérature ont nourri les films de Pasolini en mettant au jour un système qui s’apparente à de l’orfèvrerie — à la manière d’un vitrail dont les détails de fabrication de chaque couleur nous seraient exposés. Si de nombreux livres existent sur Pasolini, celui-ci est unique en ce qu’il entreprend de saisir toute la vie et l’œuvre de l’artiste. Professeur d’esthétique et d’histoire du cinéma à l’université Paris Nanterre, Hervé Joubert Laurencin est traducteur et spécialiste de l’œuvre de Pier Paolo Pasolini et des écrits d’André Baz