« Fai Bei Sogni » (Fais de beaux rêves), le sublime dernier film du réalisateur italien Marco Bellocchio.
Après notamment « Buongiorno, notte » (2003) ou encore « Vincere » (2009) centrés sur des personnages et des événements historiques italiens, Marco Bellocchio nous livre un film sublime sur la difficile reconstruction après le deuil. Un film, plus intimiste que d’autres, tout en subtilité.
Ce film est l’adaptation du roman éponyme autobiographique de Massimo Gramellini publié en 2012.
Il a fait l’ouverture de la Quinzaine des Réalisateurs 2016.
L’action se passe principalement dans une ambiance assez noirâtre, grisâtre au sein de l’appartement parental, ambiance en lien avec le thème principal du film : le deuil ou comment se reconstruire après la mort d’un être cher. Massimo perd brutalement sa mère durant une nuit à l’âge de 9 ans. On suit son enfance, sa carrière, sa vie de journaliste écrivain italien.
Le film nous montre avec beaucoup de justesse comment ce jeune homme tente de se reconstruire après une telle perte. Avec la gouvernante, avec son ami imaginaire, Belphégor, héros d’une série à succès des années 1960 qu’il regardait avec sa mère dont plusieurs extraits sont intégrés au film. Mais aussi comment aussi cette perte va l’affecter jusqu’à l’âge adulte malgré une certaine résilience.
Le film est agrémenté de flash-back, de morceaux de vie du jeune, ou moins jeune, Massimo. Son enfance à Turin, sa vie de journaliste de Rome à Sarajevo et enfin la rencontre avec une femme qui l’apaisera, lui permettra d’enfin « laisser partir sa mère »…
A découvrir absolument, ce film nous tient en haleine pendant plus de deux heures pour enfin nous livrer la vérité sur la mort de cette mère tant chérie. Porté par de grands acteurs (Valerio Mastandrea, Bérénice Bejo, Barbara Ronchi, Guido Caprino, Emmanuelle Devos), ce film est grandiose et émouvant.
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