Juil 032017
 

DIVORCE A’ L’ITALIENNE (Divorzio all’italiana) Italie, 1961, De Pietro Germi avec M. Mastroianni, Stefania Sandrelli, D. Rocca.
mardi 11 juillet, 22h30 et mercredi 12 juillet, 20h00
Synopsis:
Ferdinando Cefalu, un noble sicilien, est amoureux de sa jeune cousine, Angela. Mais il est marié à Rosalia, une femme insupportable, et le divorce est illégal en Italie… Plein de ressources, Ferdinando concocte donc un «divorce à l’italienne»: pousser sa femme dans les bras d’un amant, surprendre l’infidèle en pleine action et commettre un crime passionnel qui entraîne qu’un minimum de peine de prison…
Pietro Germi dénonce avec un humour cynique, marque des comédies à l’italienne, la loi de son pays interdisant le divorce et l’hypocrisie de cette société catholique qui couvrait les crimes passionnels…

** L’ECLIPSE (L’eclisse), Michelangelo Antonioni. 1962. It. avec Alain Delon, Monica Vitti, Francisco Rabal
jeudi 27 juillet 2017, 22h00 et Vendredi 28 juillet 2017

Une jeune femme, Vittoria, met brutalement fin à une relation matériellement confortable mais sans amour. Peu de temps après, elle est séduite par un agent de change, et tente de reprendre goût à la vie. Antonioni, après L’ Avventura et La Nuit clôt sa trilogie sur le désenchantement et l’impossibilité du couple. L’Éclipse va au-delà et fait le constat glaçant d’une société occidentale moderne, déshumanisée, consumée par le matérialisme. Idée qui atteint brillamment son paroxysme dans les dernières minutes du film.

« Pourquoi faut-il (re)voir L’Eclipse?
La réponse est simple : il faut le voir pour le croire. Pour croire à tant de sophistication altière et de lucidité perçante. Quelle morgue, quelle superbe et, surtout, quel éclat dans ces cent vingt-cinq minutes de pur désenchantement… Antonioni sortait de L’Avventura et de La Notte ; il avait déjà filmé la jeunesse bourgeoise en voie de pétrification, sur fond d’essor économique. Il porte le geste à la perfection en suivant la sublime Monica Vitti d’un homme à un autre, c’est-à-dire, en l’occurrence, de la solitude à la solitude.
Car si l’ancien fiancé respirait l’ennui, le nouveau soupirant, un trader (modèle 1962), appartient à un monde où les choses et l’argent ont déjà pris possession des esprits, insidieusement. La découverte de cette hideur cachée chez un garçon magnifique (Alain Delon) et enjoué, voilà qui met fin pour toujours à la possibilité de l’amour. La Bourse, loterie violente (qu’Antonioni filme, c’est vrai, avec trop d’insistance), est désormais le seul lieu où l’on pleure de vraies larmes. Le désert de l’existence s’étend à perte de vue, et L’Eclipse peut alors donner l’assaut final : ce rendez-vous où ni elle ni lui ne viennent, et où seul le regard d’Antonioni enregistre l’absence. D’autres se seraient contentés pour cela d’un plan furtif. Lui s’éternise en un cortège grandiose d’images urbaines désolées.

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