Dans le cadre du cycle « Centre du monde » consacré à l’Italie: Dimanche 22 mai au Cinéma Le Régent – 17h – entrée 5.90€ pour tous
Synopsis : « Au nom du peuple italien » est un chef-d’œuvre de la comédie italienne. Rarement la bouffonnerie sociale, l’observation satirique, le carnavalesque réaliste n’avait atteint ce degré. Le juge Bonifazi est un honnête magistrat qui lutte contre tout ce qui pervertit la société. En enquêtant sur la mort d’une jeune fille Silvana, il est amené à interroger un riche industriel corrompu qui semble lié à cette disparition…
Italie, 1h40 Avec : Luca Marinelli, Alessandro Borghi, Silvia D’Amico
« Mauvaise Graine » (titre original « Non essere cattivo » – Sois pas méchant) est le troisième et dernier film de Claudio Caligari. Dans une cohérente continuité avec les deux précédents (« Amore Tossico » et « L’odore della notte », on peut le voir comme l’aboutissement et le testament spirituel et poétique de l’auteur, décédé juste avant la conclusion du tournage.
Valerio Mastandrea, grand ami du réalisateur et interprète de son long-métrage précédent, a produit et terminé l’œuvre, qui a été présentée au festival de Venise 2015 où Alessandro Borghi a remporté le prix Pasinetti. Le film est aussi candidate aux David di Donatello 2016 (les Oscars italiens) dans seize catégories. »
L’histoire se déroule en 1995, mais on ne voit pas une grande différence avec 2015 (année pendant laquelle le film a été réalisé, même s’il a eu une gestation très longue) ou avec la réalité décrite par le poète.
Cesare (Luca Marinelli) et Vittorio (Alessandro Borghi) ont grandi ensemble et ensemble ils essaient de survivre en vendant de la drogue, en faisant de petits vols et de petites escroqueries. Drogués, criminels, violents, cyniques, on assiste à leurs tentatives de rédemption – qui échouent toujours – mais on n’arrive pas à les voir comme des véritables méchants.
Si à Ostia la morale commune n’a pas sa place, les figures qui l’habitent sont douées d’une humanité profonde et sincère qui se mélange sans conflit avec le crime : Cesare s’occupe de sa petite nièce malade (la fille de sa sœur morte du SIDA) et Vittorio se révèle être un père affectueux.
Cette difficile cohabitation de sentiments est possible grâce au jeu d’acteur émouvant des deux protagonistes, qui exhibent des cernes, des larmes, joie et désespoir comme deux revers de la même médaille.
Le salut n’appartient pas aux équilibres d’Ostia, aucune rédemption n’est prévue ni possible, le seul lot n’est qu’une faible lueur d’optimisme dans l’avenir.
Une discussion sur le cinéma de Marco Bellocchio en compagnie de Pier Giorgio Bellocchio, fils du cinéaste et acteur (Le Saut dans le vide, Buongiorno, notte, Vincere, La Belle Endormie, Sangue del mio sangue…), Simone Gattoni, producteur (Sangue del mio sangue…), et Giona A. Nazzaro, critique de cinéma et délégué général de la Semaine de la critique du festival de Venise.
La rencontre sera suivie, à 21h, de la projection de Buongiorno, notte, présenté par Pier Giorgio Bellocchio, Simone Gattoni et Giona A. Nazzaro.
Entrée libre dans la limite des places disponibles
Chi ha a cuore arte, storia e cultura si emozionerà come mai prima d’ora. Chi pensa di conoscere a menadito San Pietro e le basiliche papali romane si dovrà ricredere. Chi crede di aver già visto tutto a proposito di nuove tecnologie avrà di che rimanere a bocca aperta. Perché quella realizzata da Sky 3D e dal Centro Televisivo Vaticano (con distribuzione di Nexo Digital) è una produzione cinematografica eccezionale, che va al di là di qualsiasi altro documentario o film d’arte creato fino a oggi.
Un tour cinematografico con punti di vista inediti e riprese mai realizzate prima. San Pietro, San Giovanni in Laterano, Santa Maria Maggiore, San Paolo Fuori le Mura e le opere d’arte che custodiscono, raccontate da Antonio Paolucci, Paolo Portoghesi, Claudio Strinati e Micol Forti e introdotte dai brani di ‘Passeggiate Romane’ di Stendhal interpretati da Adriano Giannini.
Una produzione straordinaria resa unica dall’esperienza incredibile ed il coinvolgimento inedito del 3D realizzata da Sky 3D e dal Centro Televisivo Vaticano e distribuita da Nexo Digital
“Nulla al mondo può essere paragonato all’interno di San Pietro”Stendhal
Dopo il successo di Musei Vaticani 3D e di Firenze e gli Uffizi 3D, arriva al cinema San Pietro e le Basiliche Papali di Roma 3D, la nuova produzione cinematografica firmata Sky 3D che, assieme al Centro Televisivo Vaticano e in collaborazione con Nexo Digital, Magnitudo Film e Sky Arte HD, propone un viaggio attraverso le quattro Basiliche Papali di Roma e i loro tesori: San Pietro (una delle 25 mete più visitate dai viaggiatori di tutto il mondo), San Giovanni in Laterano, Santa Maria Maggiore e San Paolo Fuori le Mura. Quattro edifici maestosi – ognuno con un prezioso altare papale, scrigno di opere d’arte senza tempo e meta nei secoli di milioni di viaggiatori e pellegrini – diventano così protagonisti del nuovo tour cinematografico che è stato riconosciuto come film di interesse culturale dal Ministero dei Beni e delle Attività Culturali e del Turismo – Direzione Generale Cinema e che sarà distribuito nei cinema del mondo da Nexo Digital. L’occasione che ha portato alla realizzazione di San Pietro e le Basiliche Papali di Roma 3D, che sarà nei cinema italiani solo per 3 giorni dall’11 al 13 aprile, è il Giubileo Straordinario della Misericordia indetto da Papa Francesco. Il fil rouge narrativo, che si snoda dalla basilica paleocristiana su cui sorse San Pietro sino alla grandiosità del Barocco attraverso le preziose opere dell’arte medievale e rinascimentale, è offerto da alcuni brani di “Passeggiate Romane” di Stendhal (1783-1842), il celebre scrittore francese che nel primo Ottocento visitò le quattro chiese durante il suo Grand Tour in Italia. I brani di Stendhal sono interpretati nel film da Adriano Giannini, preparando emotivamente lo spettatore ad entrare in contatto con il mondo storico artistico dei quattro imponenti edifici attraverso gli occhi di questo colto viaggiatore di inizi ‘800. Nel corso dei 90 minuti di San Pietro e le Basiliche Papali di Roma 3D saranno quattro gli esperti che racconteranno le Basiliche e le opere che vi sono custodite: Antonio Paolucci, direttore dei Musei Vaticani, ci guiderà all’interno di San Pietro; Paolo Portoghesi, architetto di fama internazionale, proporrà un appassionato approfondimento su San Giovanni in Laterano; Claudio Strinati, celebre storico dell’arte, saprà svelarci la storia e le leggende di Santa Maria Maggiore; Micol Forti, direttore collezione d’arte contemporanea dei Musei Vaticani, presenterà agli spettatori S.Paolo Fuori le Mura. All’interno di luoghi esclusivi del Vaticano (gli Ottagoni della Fabbrica di San Pietro, il Salone Sistino della Biblioteca Apostolica Vaticana e la Sala Ducale del Palazzo Apostolico Vaticano), gli esperti, ciascuno secondo il proprio punto di vista, descriveranno le basiliche in maniera originale e coinvolgente: la loro evoluzione nei secoli, le opere d’arte più note, le vite e le storie di Papi ed artisti – da Giotto a Bramante, da Michelangelo a Francesco Borromini, da Gian Lorenzo Bernini a Domenico Fontana, da Arnolfo di Cambio a Jacopo Torriti- le vicende che hanno reso questi luoghi immortali e la profonda spiritualità che emanano. Grazie a mezzi tecnici poderosi, in uso nelle più avanzate produzioni cinematografiche, sono state realizzate immagini sorprendenti, catturate da punti di vista esclusivi e inediti, resi possibili anche grazie all’utilizzo di elicotteri e bracci meccanici. A completare questo straordinario impianto visivo ci sarà la potenza del 3D, capace di far “immergere” lo spettatore, ponendolo al centro della scena e a contatto diretto con le opere.
Un film en 3D sur les quatre basiliques papales de Rome sera à l’affiche en Italie du 11 au 13 avril 2016.
(Saint-Pierre, Saint-Jean-de-Latran, Sainte-Marie-Majeure et Saint-Paul-Hors-Les-Murs)
Depuis 1965, avec son premier film, Les Poings dans les poches, Marco Bellocchio s’est imposé comme un incontournable du cinéma italien. Auteur d’un cinéma de la rupture, en cinquante ans de carrière et une bonne vingtaine de longs métrages, il n’a eu de cesse de pousser dans ses retranchements la société, ouvrant toujours des brèches dans les certitudes qui font les idées et les valeurs sûres. Rencontre avec un jeune cinéaste toujours en colère.
Marco Bellocchio ou le cinéma de la conscience
Famille dégénérée, désirs incestueux et matricide, son premier film sortit sur les écrans comme une crise d‘épilepsie. Des convulsions aussi violentes que soudaines qui agitèrent le cinéma italien. Un coup direct dans le ventre mou de l’Italie de la Démocratie chrétienne. C‘était en 1965. Marco Bellocchio naissait au cinéma avec Les Poings dans les poches. Et contrairement au titre de son film, il tapait du poing sur la table et allait vider ses poches comme on vide son sac pour faire table rase. Un enragé. Marco l’enragé, le baptisa-t-on alors. Marco l’enragé, le désignerait-on désormais.
C’est qu’après la famille, il s’attaquera à la politique – bourgeoise et révolutionnaire (La Chine est proche, 1967), à la religion (Au nom du père, 1972), à la connivence entre presse et pouvoir (Viol en première page, 1972), à l’armée (La Marche triomphale, 1976). En une décennie, il aligne les cibles dans le viseur de sa caméra. Il sera même un temps, à la fin des années 1960, membre de l’UCI, d’obédience maoïste, et s’essaiera au cinéma militant. Derrière Marco l’enragé, Marco l’engagé. De quoi en faire un cinéaste politique, encore aujourd’hui, avec toujours dans sa ligne de mire la famille, les institutions et le pouvoir comme objets critiques de la société italienne.
Mais réduire le cinéma de Bellocchio à ce seul aspect serait passer à côté d’une des œuvres les plus originales de ces cinquante dernières années. Ce serait oublier les années Fagioli (les années 1980-90), du nom du célèbre psychiatre italien Massimo Fagioli, pourfendeur de Freud et adepte de l’analyse collective. Bellocchio ira jusqu‘à l’associer à ses films (Le Diable au corps) et on le lui reprochera. Pourtant, le rapport à la psychanalyse tient une place importante dans le cinéma de Bellocchio. Cinéma-thérapie et thérapie du cinéma. Il y va du cinéma comme de la psychanalyse. Une quête de conscience, un outil pour mieux se connaître et appréhender le monde. Une manière de se libérer de soi par soi. Pour lui : derrière Marco l’enragé, derrière Marco l’engagé, Marco l’encagé ? Peut-être, et cela le regarde. Mais plus particulièrement, et cela (ceux-là) nous regarde(nt), pour ses personnages. Des personnages extrêmement complexes qui sont, plus que des archétypes visant la critique sociale ou le film psychologique, des individus face à leur conscience et leurs contradictions. La conscience d‘être, mais aussi la conscience morale. Les contradictions des actes et des sentiments. Des personnages aliénés par le collectif, mais que seule la rage ne peut libérer. Des individus en proie au doute ou aux certitudes, à la résignation ou à l’action, mais avant tout face à eux-mêmes. Des personnages profondément humains dont la complexité dépasse le pauvre manichéisme (pour ou contre) de nos débats sur des sujets de sociétés (voir La Belle Endormie ou Le Sourire de ma mère). Cela donne un étrange dialogue entre conscient et inconscient, souvent hanté par le spectre de la santé mentale, sujet permanent de questionnement du cinéma de Bellocchio. Un dialogue qui finit par s’installer, surtout, entre le film et celui qui le regarde.
Ce dialogue, Bellocchio a fini de le mettre en place à travers une écriture cinématographique tout à fait particulière. En faisant de son récit, de sa manière de raconter, la psyché de ses personnages, voire du film lui-même. Cela passera d’abord par sa maîtrise à filmer les intérieurs, souvent des huis clos, appartements ou maisons, comme si l’on déambulait dans un espace mental. Cela passera, de manière plus frappante, par l’utilisation des images et des sons comme deux réalités – la réalité de l’action et celle de la pensée – qui se rejoignent à l‘écran. L’utilisation du cinéma comme projection des émotions dans « Vincere ». Images de fictions contemporaines de l’action et d’actualités qui s’insèrent à la reconstitution historique pour en donner, plus qu’une reconstitution, une reconstruction. L’utilisation des images d’archives télévisuelles dans « Buongiorno, notte » qui sonnent comme un souvenir alors qu’elles sont censées être contemporaines de l’action. Jusqu‘à filmer la culpabilité comme un film de fantôme japonais : les errances d’Aldo Moro, ou de sa projection mentale, dans l’appartement / esprit de la jeune brigadiste Chiara. Une présence de la pensée, imagination et mémoire, filmée au même niveau que celui de l’action (c’est-à-dire affranchie des conventions telles que le flash-back introduit par un fondu enchaîné), voire dans le même plan, qui donne par moment une teinte onirique sinon fantastique. Comme ces enfants en chemise de nuit, dans « Le Saut dans le vide », revivant un traumatisme passé dans l’appartement de Michel Piccoli et Anouk Aimée sans que ceux-ci ne semblent les voir : des souvenirs comme des apparitions qui hantent leur « appartemental »… L’imagination est réelle, dira un personnage clé de Buongiorno, notte. J’ai besoin de le voir, de m’assurer que ce n’est pas un rêve, dira Chiara dans le même film. Et le rêve est une pensée par images, dirait Fagioli. Bellocchio, lui, la filme. Il prête des images à la pensée. Il met la pensée dans l’image. Et fait du cinéma un véritable espace psychique.
On pourrait alors voir le cinéma de Marco Bellocchio comme l‘émergence en trois temps d’un cinéma de la conscience. De l’inconscient du cinéma à un cinéma conscient. Une première étape, des Poings dans les poches au Saut dans le vide (1979), où se manifeste un inconscient en révolte contre un ordre établi. Où la forme cherche le fond. Une deuxième étape, des Yeux, la bouche (1982) au Rêve de papillon (1994), celle de l’analyse, qui voit le cinéma passer par la transgression – des sujets et de la forme, où le désordre fait ordre. Où le fond cherche sa forme. Et une troisième étape, du Prince de Hombourg (1997) à nos jours, celle de la conscience, où la forme et le fond se fondent en une nouvelle langue cinématographique (plus qu’un style) précise et unique qui aurait la fluidité, et les ruptures, d’une pensée. Celle de son auteur. Une expérience étrange et passionnante.
Premier film du cycle: le jeudi 14 avril à 21h
« Le Saut dans le vide » (Salto nel vuoto)Marco Bellocchio. 1979. Italie / France. 120 min. Couleurs. 35 mm. VDFR.
Avec Michel Piccoli, Anouk Aimée, Michele Placido, Gisella Burinato.
La folie et la famille. Une fois de plus, un frère et une sœur. Célibataires tous les deux, ils ont tissé des liens étroits, étouffants. Qui est le plus fou des deux ? Le juge psychorigide ou la grande brune qui parle toute seule la nuit ? Disons le tout de suite, Le Saut dans le vide est une œuvre à part, le film matriciel du cinéma à venir de Bellocchio. En grand maître de cérémonie, le maestro orchestre un étrange ballet claustrophobe, élégant et abstrait. Anouk Aimée se calfeutre et Michel Piccoli écoute aux portes. Aliénation, harcèlement, machination et déambulation. Passé et présent qui s’entrelacent. Et des flashs oniriques comme des griffures. Bellocchio met en place un véritable labyrinthe mental dans lequel le spectateur est invité à se perdre. On en ressort déstabilisé comme un boxeur au réveil d’un KO.
Considerata una delle più grandi attrici italiane di tutti i tempi. Fin da bambina studia musica e recitazione, frequenta la scuola diretta da Silvio d’Amico e comincia a lavorare in teatro. L’esordio al cinema è datato 1934, con «La cieca di Sorrento».
Il documentario, che racconta il flusso dei migranti verso il nostro Paese, è stato girato da Rosi nell’isola di Lampedusa nel corso di un anno
L’unico film italiano in corsa alla 66esima edizione del Festival di Berlino si è aggiudicato il massimo premio.
BERLINO – Fuocoammare, il docufilm di Gianfranco Rosi dopo Il sacro GRA – già premiato a Venezia – si aggiudica l’Orso d’oro al Festvial di Berlino. Si commuove Rosi e chiama sul palco della Berlinale il dottore Pietro Bartolo e l’aiuto regista del film premiato alla 66esima edizione, quest’anno dominata dal tema dell’immigrazione, dell’integrazione e con uno sguardo forte al Medio Oriente, all’Africa. Dice che « questo è un premio anche per i produttori ». Parla in inglese, poi in italiano.
La presidente della giuria Meryl Streep, al fianco del direttore Dieter Kosslick, legge il verdetto: « Film eccitante e originale, la giuria è stata travolta dalla compassione. Un film che mette insieme arte e politica e tante sfumature. È esattamente quel che significa arte nel modo in cui lo intende la Berlinale. Un libero racconto e immagini di verità che ci racconta quello che succede oggi. Un film urgente, visionario, necessario ». Sul palco, Rosi comincia il suo discorso: « Il mio pensiero più profondo va a tutti coloro che non sono mai arrivati a Lampedusa, a coloro che sono morti. Dedico questo lavoro ai lampedusani che mi hanno accolto e hanno accolto le persone che arrivavano. È un popolo di pescatori e i pescatori accolgono tutto ciò che arriva dal mare. Questa è una lezione che dobbiamo imparare ». E ha continuato: « Per la prima volta l’Europa sta discutendo seriamente alcune regole da fissare, io non sono contento di ciò che stanno decidendo. Le barriere non hanno mai funzionato, specialmente quelle mentali. Spero che questo film aiuti ad abbattere queste barriere ». Poi saluta con un bacio la figlia Emma: « Ho passato un anno e mezzo a Lampedusa e l’ho vista solo pochi giorni. Questo la renderà felice per molto tempo ».