Mar 142016
 

Le Vendredi 1er avril 2016 à 18h30 au 20 Grande Rue Nazareth.

Un auteur, Cristina Noacco : une rencontre en images, voix et musique autour de son œuvre poétique; une invitation à la découverte de sa région d’origine et à la dégustation de quelques cépages autochtones…

Participation: 5 €

Nous dégusterons quelques vins du Frioul et des »stuzzichini » (apéritifs) vous seront offerts!

Noacco

 

 

Fév 222016
 

eco2Grand intellectuel italien, l’écrivain Umberto Eco, décédé dans la nuit de vendredi à samedi à l’âge de 84 ans, était un universitaire, linguiste et philosophe qui a connu la gloire mondiale avec un thriller médiéval et érudit, Le Nom de la rose .
Ce philosophe de formation, célébré sur le tard alors qu’il approchait de la cinquantaine, a réussi un coup de maître avec son premier roman publié en 1980, Le Nom de la rose s’est vendu à plusieurs millions d’exemplaires et a été traduit en 43 langues. Il a été adapté au cinéma en 1986 par le Français Jean-Jacques Annaud avec Sean Connery dans le rôle du frère Guillaume de Baskerville, l’ex-inquisiteur chargé d’enquêter sur la mort suspecte d’un moine dans une abbaye du nord de l’Italie. Truffé de latin, le polar de ce sémiologue de renom à la rondeur affable a même été la cible d’éditions pirates, notamment en arabe sous le titre Sexe au couvent… Autre conséquence, non négligeable pour l’édition italienne, « Le Nom de la rose a relancé le roman en Italie et la littérature italienne à l’étranger. Les écrivains italiens ont à nouveau été traduits », souligne le critique et romancier italien Alain Elkann.
Après Le Nom de la rose, il a notamment offert à ses lecteurs Le Pendule de Foucault (1988), L’Île du jour d’avant (1994) et La Mystérieuse Flamme de la reine Loana (2004).

Son dernier roman, Numéro zéro, publié en 2014 est un polar contemporain centré sur le monde de la presse. Il est aussi l’auteur de dizaines d’essais sur des sujets aussi éclectiques que l’esthétique médiévale, la poétique de Joyce, la mémoire végétale, James Bond, l’art du faux, l’histoire de la beauté ou celle de la laideur.
« Le beau se situe à l’intérieur de certaines limites tandis que le laid est infini, donc plus complexe, plus varié, plus amusant », expliquait-il dans une interview en 2007, ajoutant qu’il avait « toujours eu de l’affection pour les monstres ». Affirmant « écrire pour s’amuser », Il Professore – des yeux malicieux derrière des lunettes et une barbe blanche – était aussi bibliophile et possédait plus de 30 000 titres dont des éditions rares. « Eco était un premier de la classe, très intelligent, très érudit. Il a incarné avec brio la figure de l’intellectuel européen. Il était aussi à l’aise à Paris et Berlin qu’à New York ou Rio », estime Alain Elkann.

Citations emblématiques de Umberto Eco:

  • “Les faiblesses des méchants sont les mêmes que celles des saints.”
  • “Laisse parler ton coeur, interroge les visages, n’écoute pas les langues…”
  • “Si Dieu existait, il serait une bibliothèque.”
  • “La télévision rend intelligent les gens qui n’ont pas accès à la culture et abrutit ceux qui se croient cultivés.”
  • “La science ne consiste pas seulement à savoir ce qu’on doit ou peut faire, mais aussi à savoir ce qu’on pourrait faire quand bien même on ne doit pas le faire.”
  • “Les thèmes de la tragédie sont universels, alors que ceux de la comédie sont plus ancrés dans les cultures.”
  • “Il y a quatre types idéals : le crétin, l’imbécile, le stupide et le fou. Le normal, c’est le mélange équilibré des quatre.”
Fév 222016
 

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Aveva 84 anni. E’ stato filosofo, semiologo e grande esperto della comunicazione. Non ha mai perso la voglia di osservare la politica. Aveva appena lanciato una nuova casa editrice « La Nave di Teseo », dopo aver rifiutato di restare in quella che lui chiamò « La Mondazzoli », la fusione Mondadori-Rcs. E’ stato anche storico collaboratore di Repubblica e de l’Espresso
Il mondo perde uno dei suoi più importanti uomini di cultura contemporanei e a tutti noi mancherà il suo sguardo sul mondo. Aveva 84 anni, è stato scrittore, filosofo, grande osservatore ed esperto di comunicazione e media. La conferma della scomparsa dell’autore de « Il nome della Rosa » e de « Il pendolo di Foucault » è stata data dalla famiglia a Repubblica.

La morte è avvenuta alle 22.30 di ieri sera nella sua abitazione.

 

Fév 122016
 

Un grand et beau livre à son deuxième tirage…

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Des entretiens avec les plus grands acteurs, actrices et réalisateurs italiens, menés par des journalistes qui ne sont pas uniquement des spécialistes du cinéma italien, mais de véritable « plumes », reporters, écrivains, essayistes, qui ont marqué les grandes pages du journalisme italien et international de la période : Oriana Fallaci, Alberto Moravia, Oreste Del Buono, Claudio Carabba ou encore Lietta Tornabuoni.
Une collaboration avec la maison d’édition Rizzoli/Corriere della Sera.
Ce premier livre aborde :
«Le néoréalisme» avec, entre autres, Roberto Rossellini, Giuseppe De Santis, Luchino Visconti, ou encore Totò et Anna Magnani.
«L’Italie du boom», autour de Federico Fellini et Marcello Mastroianni, Giulietta Masina et Claudia Cardinale ou Sophia Loren, la comédie avec Dino Risi et Mario Monicelli et les débuts du cinéma politique porté par Francesco Rosi.
«L’Italie des conflits» et un acteur emblématique, Gian Maria Volonté, mais aussi des réalisateurs comme Pier Paolo Pasolini, Marco Ferreri et Elio Petri, Michelangelo Antonioni ou encore le jeune Marco Bellocchio.
En attendant prochainement le deuxième volume consacré au cinéma contemporain (sur lequel la rédaction de RADICI travaille), je vous conseille ce premier volet afin de ne pas perdre ce duo éditorial inédit et avec une iconographie d’exception.

Fév 122016
 

Maison d’édition: RADICI EDITALIE /nouvelle ouvrage sous la direction de Gualtiero Bertelli

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Un livre riche de 300 chansons et enrichi cette fois des partitions. Un ouvrage important qui pour beaucoup réveillera des souvenirs personnels ou familiaux qui, pour d’autres, sera source de découvertes nouvelles.

Après le succès du livre, « Cette Italie que m’en chante », la maison d’édition, RADICI EDITALIE a décidé de produire un nouveau volume de chants, plus ambitieux. Pour le diriger, ils ont fait appel à l’un des plus grands experts italiens du chant populaire et traditionnel, que beaucoup d’entre vous connaissent déjà : Gualtiero Bertelli ! C’est à lui que l’on doit, en effet, la mise en musique du spectacle qui connaît actuellement un vif succès: « ITALIENS quand les émigrés c’était nous ». Un livre riche de plus de 300 chansons et enrichi cette fois des partitions. Un ouvrage important qui pour beaucoup réveillera des souvenirs personnels ou familiaux qui, pour d’autres, sera source de découvertes nouvelles.
528 pages (287 chants avec partitions) 25 € + 5 € frais de port
10, rue Espinasse – 31000 Toulouse
Tél : 05 62 17 50 37

http://www.radici-press.net/

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Jan 152016
 

livrenPar Riccardo Borghesi :
» Le portrait de la « ville éternelle » dressé dans Suburra, est tellement extrême, à mi chemin entre Grozny pendant la guerre de Tchétchénie et Medellin aux beaux temps de Pablo Escobar, ou, si vous préférez, à mi chemin entre Sodome et Gomorrhe, qu’il pourrait sembler une pure fiction.

Mais malheureusement il ne s’agit pas d’une fiction. Les deux auteurs, Giancarlo de Cataldo (juge et auteur de best sellers policiers, dont le très connu « Romanzo criminale ») et Carlo Bonini (journaliste d’investigation à la « Repubblica ») se sont profondément inspirés de la réalité et de l’inextricable écheveau qui relie les milieux du crime, des affaires et de la politique, à l’ombre des palais du pouvoir et de la coupole de Saint Pierre.

L’histoire qu’on raconte ici, est la suite idéale de « Romanzo Criminale». C’est le récit de la façon dont le grand banditisme du siècle dernier a réussi à survivre, à se réinventer et à prendre possession de Rome dans le nouveau contexte de la mondialisation du crime, du berlusconisme et du déclin de l’église catholique.

On parle de politiciens corrompus, de grandes spéculations immobilières, de micro et macro banditisme, de drogue, de prostitution, de violence extrême et gratuite, de règlements de comptes, de massacres, de haut clergé corrompu et inhumain, de policiers salauds et vendus, de mafias de tous bords et provenances. Mais aussi d’hommes de lois idéalistes de grande rigueur morale, et de pauvres épaves humaines, écrasées par ce système corrompu.

L’histoire tourne autour d’une énorme spéculation immobilière, dans la période qui précède la chute du régime berlusconien, mais la colonne vertébrale du roman est un duel. Un duel entre un « mauvais maître » et son élève trahi et blessé dans ses sentiments les plus profonds. Le premier fut idéologue d’extrême droite, fasciste révolutionnaire et « surhommiste », qui, finie l’époque des idéologies, deviendra, en passant par la « Banda della Magliana », le bandit le plus influent de la capitale.

Le deuxième fut son élève préféré, pur dans ses idéaux et dans sa foi (eh oui, à Rome ont existé aussi des fascistes purs et idéalistes!) qui, une fois trahi par la trajectoire criminelle du maître, deviendra le policier le plus aguerri en service à Rome. Maître et élève se livreront bataille jusqu’à la dernière page.

Certaines choses du roman ne m’ont pas convaincu. Je parle de certains personnages caricaturaux et excessifs, comme Alice la batailleuse, tellement pure et ingénue qu’elle en devient insupportable. Ou le recours à certains des topos les plus banals du roman policier à l’italienne: l’amour entre opposés, voué au naufrage par incompréhension; les personnages qui racontent les morceaux de musique qu’ils sont en train d’écouter (insupportable!); le recours aux hackers pour fouiller via internet sur les serveurs des méchants; le jeune et bon policier du Frioul, naïf et intègre. Ingénuités dignes d’un élève de première année d’école de scénariste.

Quoi qu’il en soit, et malgré cela, le roman est entraînant et prenant, on le lit d’une seule traite. Il est épique, riche en histoires les unes plus épouvantables que les autres, plein de super-méchants dignes des aventures de Spiderman. Le lecteur qui ne connaît pas Rome et son histoire récente, pourrait en rester stupéfait.

PS 1: la sortie du roman suit de deux mois celle de son adaptation cinématographique. Je dois dire que, même si De Cataldo a participé à l’écriture du scénario, le livre est extrêmement plus riche et intéressant. Dans le film la police disparaît laissant la ville complètement entre les mains des bandits; le rôle du Vatican devient effacé, même s’il est le moteur des affaires et de la corruption. Disparaît aussi le duel, qui est le cœur du roman.

PS 2: pour ceux qui voudraient mieux comprendre ce qu’on entend par idéologie fasciste révolutionnaire, et comment il est possible de se croire pur tout en adorant le Duce, je conseille la lecture du très beau roman de Antonio Pennacchi, « Il Fasciocomunista » (« Mon Frère est fils unique », c’est le malheureux titre de la traduction française), qui relate de la guerre d’idéologie extrême-droite/extrême-gauche dans la Rome des années soixante-dix. «
Riccardo Borghesi

Oct 132015
 

Jeudi 8 octobre à 12h30 au CRL – Université Jean-Jaurès:

barbato_nInvitée par le festival Polars du Sud, elle présentera son dernier ouvrage : « A mains nues, ( Mani Nude)

L’auteur espagnol, Victor Del Arbol, présentera également son dernier roman
La Tristeza del Samurái, (La tristesse du samouraï ) .

« LA REGOLA È SEMPLICE. CI SONO DEGLI INCONTRI, UNO VINCE, UNO PERDE, CHI PERDE MUORE. LA SCELTA È TUA. SEMPRE CHE IL TUO AVVERSARIO NON SCELGA PER TE.»

Davide Bergamaschi. Occhi da bambino, corpo da adulto, forte e vivo come lo si è solo a sedici anni. Di fronte a lui, invisibile tra una folla di persone che ballano e bevono, un uomo anziano, stanco e pericoloso, lo osserva. E lo sceglie. Il ragazzo viene rapito, scaraventato a forza su un camion e costretto a lottare a mani nude contro uno sconosciuto. È il suo ingresso nel mondo dei combattimenti clandestini all’ultimo sangue: o uccidi o vieni ucciso. All’inizio Davide piange, protesta, si ribella: cresciuto in una quotidianità ovattata e rassicurante, non sa cosa sia la violenza. Ma il suo corpo conosce l’istinto, e vince i primi incontri. L’uomo, il suo rapitore, scorge in lui il potenziale di un combattente diverso da tutti gli altri, e forse anche qualcosa di più, una sorta di erede a cui trasmettere la sua conoscenza, i suoi valori e le sue personalissime leggi morali. Lo aiuterà a sopravvivere in un mondo disumano, gli insegnerà che la prigionia, i soprusi, l’omicidio e la morte possono diventare accettabili, una nuova “normalità”. Dopo 1442 giorni, un centinaio di omicidi alle spalle e la perdita di ogni inibizione o moralità, di Davide Bergamaschi non sarà rimasto più niente e dalle sue ceneri sarà nato Batiza, il più feroce degli assassini.

Il secondo romanzo di Paola Barbato è l’educazione alla violenza di un moderno gladiatore in un inferno popolato da sadici con il colletto bianco. È il racconto di un incubo reale che ogni anno inghiotte decine di persone — al bar, davanti alle scuole, in metropolitana — e le divora per sempre, anima e corpo. »

Juil 102015
 

moranteElsa Morante, L’Isola di Arturo, Einaudi

 

Elsa-Morante-

Procida, dove il mare è sempre a portata di mano, è tutto il mondo del giovane Arturo. Passa l’adolescenza a sognare viaggi che restano nella sua testa. Anche perché, va detto, chi vorrebbe staccarsi da un posto così bello? Tra i tanti romanzi a due passi dall’acqua, questo di Elsa Morante nell’isola partenopea è quello che mi seduce di più ogni volta che lo rileggo. E, infatti, dagli anni Cinquanta è sempre ristampato.

 

 

 

libro

Antonio Pascale, La città distratta, Einaudi

libro1Terra indolente sospesa tra un passato splendido e un presente incerto (mentre non sai se augurarti se il futuro venga o meno). Benvenuti a Caserta, ovvero La città distratta, come la battezza uno scrittore nato qui che ha preferito fuggire a Roma. La scrittura di Antonio Pascale è affettuosa e malinconica al tempo stesso, mentre si cammina tra la seduzione immortale della Reggia Vanvitelliana e i dintorni.


Antonio Pascale
, nato a Napoli nel 1966, ha pubblicato La città distratta (Edizioni l’Ancora, 1999 ed Einaudi, 2001), ripubblicato, con l’aggiunta di nuovi capitoli, nel 2009 da Einaudi Stile libero con il titolo Ritorno alla città distratta; La manutenzione degli affetti («L’Arcipelago Einaudi», 2003 e, accresciuto di tre racconti, «ET Scrittori», 2006); Passa la bellezza (Einaudi, 2005); Scienza e sentimento (Vele 2008); Tre terzi, con Diego De Silva e Valeria Parrella (Einaudi, 2009); Le attenuanti sentimentali (Einaudi, 2013). È fra gli autori di Scena padre (Einaudi 2013) e Figuracce (Einaudi Stile Libero 2014). Alcuni suoi racconti sono stati pubblicati in «Lo Straniero» e «Nuovi Argomenti». Un suo racconto compare nell’antologia Disertori («Stile Libero»). Collabora con «Il Mattino», «Il Messaggero», il «Corriere della Sera» e «il Post». È stato l’«intellettuale di servizio» delle Invasioni barbariche di Daria Bignardi.

 

foscolofoscolo_R400Ugo Foscolo, Ultime lettere di Jacopo Ortis, Bur

Dimenticate la lettura imposta del liceo e pensate a Jacopo Ortis come a un ribelle sognatore. Anche perché, in effetti, a inizio Ottocento niente era più rock del patriottismo quando l’Italia ancora non esisteva. Nei colli Euganei Ugo Foscolo fa rifugiare il giovane che, ispirato dalla natura locale, inizia a scrivere quelle lettere che suonano ancora come un grido contro gli inganni del potere.

 

 

 

altamgiuliana-altamura-300x300Giuliana Altamura, Corpi di gloria, Marsilio

Sole forte, ville esclusive e la perversa innocenza dei vent’anni. In un villaggio lungo la costa pugliese, i fratelli Gloria e Andrea vivono tra tante luci e ombre le proprie fragilità. Giuliana Altamura, all’esordio con questo romanzo, scrive in modo così semplice che va dritta al cuore dei personaggi e del mondo (in apparenza) fatato che li circonda.


 

 

 

piccolo

Francesco-Piccolo

Francesco Piccolo, Momenti di trascurabile infelicità, Einaudi

Quando cade la linea chi deve richiamare? Puoi buttare dalla finestra un classico che hai sempre detestato anche perché tutti dicono che è bello? Perché i film precedenti di quel regista sono sempre più belli? Nella vita quotidiana si annidano piccoli piaceri intensi – che possono cogliere anche quando si è in coda al supermarket – ma ci vuole uno spirito lieve come quello di Francesco Piccolo per costruire questa enciclopedia portatile

 

 

 

garib

fedrigottiIsabella Bossi Fedrigotti, Amore mio, uccidi Garibaldi, Longanesi

Su e giù per le valli, gli alpeggi e i masi di una regione baciata dalla natura. Quando scoppia la Terza guerra d’indipendenza, ma lui la chiamerebbe in modo diverso, il conte Fedrigo Bossi Fedrigotti parte in difesa dell’impero austroungarico. E sua moglie, la principessa Leopoldina Lobkowitz, gli scrive la frase che dà il titolo al libro. Storia di una passione tra lei, cresciuta nello splendore della corte viennese, e quel giovane nobile squattrinato che viene da Rovereto, provincia lontana. Tanti anni dopo, la pronipote, partendo dal carteggio (ovviamente in tedesco) ricostruisce la vicenda tenendo sullo sfondo la Storia. Narrazione che a 35 anni dall’uscita non perde forza grazie al talento di una delle scrittrici italiane contemporanee più brave.

 

LIVRES TRADUITS EN FRANCAIS

De Radici n° 79-80

gangemigangemiaLA REVANCHE DU PETIT JUGE

Mimmo Gangemi

Traduction C. Mileschi
Seuil Policiers / 352 p. / 21,50 €

La Calabre, de nos jours. Giorgio Maremmi, substitut du procureur, est assassiné peu après qu’un prévenu l’a menacé de mort en plein prétoire. Son collègue Alberto Lenzi, dit « le petit juge », décide de le venger. Peu connu pour son ardeur au travail, Lenzi se révèle un enquêteur tenace. Son principal indicateur, don Mico Rota, boss local de la ‘Ndrangheta, est emprisonné à vie mais rien ne lui échappe. Il s’exprime curieusement, par le truchement de symboles obscurs et de paraboles colorées, mais pour qui sait entendre entre les lignes… Lenzi le peut, apparemment, et, mettant sa carrière en péril, il s’acharne à faire la lumière sur un scandale qui dépasse de loin la criminalité mafieuse habituelle. Violent, noir, mais pittoresque et plein d’humour.

 

la contagionwalter-siti-2LA CONTAGION

Walter Siti

Traduction F. Antoine
Éditions Verdier / 336 p. / 24 €

Dans un HLM, au cœur des borgate de Rome, les quartiers périphériques, vivent Chiara et son mari Marcello, ancien bodybuilder entre deux sexes, Francesca, handicapée militante, Bruno supporter de la Roma aux arrêts domiciliaires, Gianfranco, dealer qui veut s’élever, Eugenio, dit la Toupie, qui travaille dans un atelier et est amoureux de sa colocataire, prostituée. Les borgate sont le laboratoire des transformations les plus profondes de la société italienne, et, plus largement, européenne : on y assiste à la contagion des modes de vie qui rend toute division de la société en classes à la fois simpliste et aveugle. Roman baroque excessif, destructeur, provocateur, La Contagion est une nef des fous, un volcan d’énergies qui fait ruisseler sur ses pentes, les styles et les genres, les vies et les langues.

 

PAVESEAVT_Cesare-Pavese_9663SALUT MASINO

Cesare Pavese

Traduction N. Franck
Gallimard / 240 p. / 7,90 €

Écrit en 1926, c’est le premier récit qu’ait composé Cesare Pavese et qui fut trouvé parmi ses papiers au lendemain de sa mort. On y suit, par récits alternés, les destins de Masino, jeune journaliste à la recherche de lui-même, et de Masin, ancien mécano chez Fiat, qui s’exile dans les Langhe chères à Pavese, pour en revenir mué en mari bientôt homicide. Pourquoi ces vies parallèles, sortes de petits voyages au bout de la nuit, scandés par des poèmes ? À travers Masino comme à travers Masin, Pavese s’avoue et se révèle, dans sa faiblesse et sa candeur, mais s’affirme aussi dans un humour du plus beau noir. Première parution en 1973.

 

FOdario-foLA FILLE DU PAPE

Dario Fo

Traduction C. Paul
Grasset / 288 p. / 19 €

Fille d’un pape, trois fois mariée au gré des alliances politiques changeantes du clan Borgia, mère d’un enfant illégitime dont le père est retrouvé dans les eaux du Tibre, Lucrèce Borgia a pendant de longs siècles été considérée comme un personnage sulfureux, et l’incarnation du vice et de la débauche. Ce roman nous la révèle pour ce qu’elle était véritablement : la victime des agissements des siens, un pion entre les mains de son frère, César, et du plus corrompu des pontifes, son père, Alexandre VI. Une femme cultivée, protectrice des arts et des lettres, sensible et réfléchie, et dont l’humanité a fini par avoir raison des rumeurs les plus folles. Dans un tourbillon qui nous emporte au cœur de l’Histoire, Dario Fo (Prix Nobel de littérature en 1997) fait renaître avec talent et finesse la Renaissance, période autant marquée par l’épanouissement des arts que par les intrigues les plus scabreuses et les assassinats politiques.

 

CARAVAGGIOMilo_Manara_Lodz_2008LE CARAVAGE
LA PALETTE ET L’ÉPÉE

Milo Manara

Glénat Bande dessinée / 48 p. / 14,95 €

Automne 1592. Michelangelo da Caravaggio dit « Le Caravage » débarque à Rome. Il puise son inspiration dans l’âme de la ville éternelle, entre grandeur et décadence, et auprès des personnages hauts en couleur qu’il y rencontre. Rapidement admiré pour son talent, il sera toutefois souvent critiqué pour ses partis pris artistiques, notamment sur ses sujets religieux – il prendra ainsi pour modèle de sa Mort de la Vierge une prostituée. Une réputation aggravée par le penchant du peintre pour la violence et sa participation à de fréquentes et vives échauffourées. Milo Manara, maître de la bande dessinée historique, publie ici le tome 1 de son travail consacré au Caravage et à l’Italie du Cinquecento.

 

 

LUSSU

Emilio_LussuLES HOMMES CONTRE
UN AN SUR L’ALTIPIANO

Emilio Lussu

Traduction E. Genevois et J. Monfort
Arléa / 320 p. / 11 €

L’auteur raconte ici l’année 1916-1917 sur le front situé entre l’Italie et l’Empire austro-hongrois. Les Alpes du Trentin y forment le décor d’un théâtre absurde et cruel. À travers une série d’instantanés du front vu par un narrateur sceptique et impuissant, défile un cortège d’officiers et de soldats qui se débattent dans les mâchoires d’acier de la Grande Guerre. Une fresque humaniste et pacifiste. Publié en Italie en 1938, adapté au cinéma par Francesco Rosi en 1970, Les Hommes contre est l’un des grands textes sur la Première Guerre mondiale.