Association I CHIASSOSI
5, allées Antonio Machado
31058 Toulouse cedex
Compagnie I Chiassosi / Projet 2015
Spectacle en Italien surtitré en français.
QUADRI DI UNA RIVOLUZIONE
di Tino Caspanello
Révolutions manquées, révolutions violées, révolutions en attente d’exploser. Serions-nous encore en train de lutter ? Avons-nous encore une chose pour laquelle lutter ? Aurons-nous encore le courage et la dignité pour le faire ?
L’homme est révolte (Camus docet!), et nous vivons de révolutions, petites ou grandes. Des premières luttes au sein de la famille, nécessaires, des passages obligés, à celles plus grandes qui nous impliquent en tant que membres à part entière d’une société qui revendique des droits sacro-saints. Et c’est justement au sein de cette institution que nous vivons bien trop souvent l’échec de nos batailles, peut-être parce-que nous avons perdu de vue l’objectif principal de chaque révolte : posséder à nouveau tous les droits et toutes les prérogatives qui font qu’un homme est un être humain. Il ne s’agit pas du travail, il ne s’agit pas non plus des institutions sociales nécessaires, et ce justement parce-que ces dernières rentrent dans la catégorie des nécessités, mais plutôt de la dignité, du respect, de la tolérance, du droit de rêver, de la possibilité de vivre un temps détaché des obligations, un temps de l’âme. Néanmoins, et nous le savons, chaque révolution ne l’est qu’au moment où elle éclate. Après, elle n’est plus qu’un système.
Quadri di una rivoluzione raconte l’épilogue d’une révolution, une des nombreuses révolutions, qui a trouvé une dimension dans l’espace d’un stade. Barricadés à l’intérieur, les trois révolutionnaires, les trois derniers rescapés, tentent désespérément de garder en vie leur rêve de révolte. Toutefois, tout rêve en tant que rêve a besoin d’une réalité pour trouver sa juste mesure, et bien trop souvent nous ne pouvons que mesurer la distance qui les sépare et que nous ne pouvons combler. Alors quand la réalité précipite à l’intérieur de ce rêve, le château enchanté commence à s’effriter, à céder, à montrer la fragilité d’une utopie.
Tino Caspanello
Synopsis
Dans un stade encerclé de murailles, vivent trois hommes, les derniers résistants d’une révolution manquée et non identifiée. Dehors, les autres qui les soupçonnent, les surveillent, les attendent. L’un d’eux fait entrer dans ce cercle très fermé une femme : sa condition de future mère lui donne un statut particulier à l’intérieur du groupe, lui permet d’entrer dans la confiance de chacun, de créer des liens… et de les dissoudre. La méfiance et la chute alors se déclenchent….Une série de tableaux de peintres célèbres fait échos aux tableaux scéniques : Rembrandt, Matisse, Degas, Renoir, Matisse… qui ponctuent de leurs univers les dialogues épurés des personnages, en soulignant l’universalité des rapports de force et la force du silence. L’auteur tente de reconstruire, dans une vision métaphysique, des fragments de vie, des petites fulgurances quotidiennes que l’on a, trop souvent, du mal à percevoir.
L’auteur
Tino Caspanello (né à Pagliara – Messine en 1960), est diplômé en scénographie de l’Académie des Beaux Arts de Pérouse. Il a fondé la Compagnia Teatro Pubblico Incanto en 1993. Depuis, il écrit, interprète et met en scène ses propres textes. La pièce Mari a reçu le Prix Spécial du Jury au Premio Riccione per il Teatro (2003). En 2014, le texte Quadri di una rivoluzione est arrivé en tête des sélections Eurodram – Réseau européen de traduction théâtrale (Maison d’Europe et d’Orient – Paris).
Volet éditorial et travail pédagogique
Comme chaque année, la pièce sera traduite en langue française et éditée en version bilingue dans la collection Nouvelles scènes Italien n°11 (parution en mars 2015) qui arrive ainsi à son huitième numéro. Elle fera également l’objet d’un travail d’équipe de la part des étudiantes du MASTER PROSCENIO chargées de réaliser le surtitrage en français de la pièce, lors de la représentation.
Représentations
Sur le campus de l’UTM :
- mardi 3 mars à 19h00
- mercredi 4 mars à 19h00
Hors campus d’UTM :
- La Gare aux Artistes (Montrabé)- mardi 31 mars à 15h et 20h
Mise en scène : Jean-Claude Bastos
Durée du spectacle : 1h30
Son et lumières : Serena Andreasi
Scénographie / Décors : Jean-Claude Bastos et les étudiants